Une fois de plus, les élus de Casablanca nous donnent la énième preuve de leur conception de la gestion de la chose publique.
La métropole croule depuis quelques jours sous les ordures ménagères. Les anciennes entreprises privées chargées d’assurer la collecte n’opèrent plus mais, en même temps, les nouveaux opérateurs, eux, ne sont pas encore entrés pleinement en service. Tout cela par la faute des élus avec à leur tête ceux du Conseil de la ville qui sont visiblement plus préoccupés par leurs petites guéguerres souterraines où se mélangent intérêts partisans et personnels.
La démocratie locale, choix irréversible du Maroc, impose certes que la gestion des affaires publiques passe inéluctablement par la représentativité électorale. Mais quid des intérêts, de la santé et du bien-être des premiers concernés que sont les citoyens électeurs? Peut-on et doit-on tout accepter au nom de cette sacro-sainte démocratie représentative ?
Et en attendant d’avoir des élus plus aptes et à la hauteur de leurs responsabilités, un système plus «dirigiste» mais assurant aux Casablancais les standards minimum en matière de services de base et de cadre de vie ne serait-il pas finalement une meilleure option pour la ville ? Et à 100 kilomètres seulement de là, la ville de Rabat constitue un exemple parlant de ce à quoi pourrait ressembler une ville quand nos élus ne se mêlent pas ou que très peu de la gestion…