Economie

Les règles d’origine, clé de succès de la Zone de libre-échange continentale africaine

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La Cnuced les recommande dans son rapport annuel

Le succès de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ouverte depuis mai dernier, reste tributaire du déploiement de règles d’origine. Véritable passeport de biens, ces règles représentent les critères permettant de déterminer le pays d’origine d’un produit. L’idée étant de permettre aux biens de circuler en franchise de droits à l’intérieur d’une zone de libre-échange à condition que ces biens soient considérés comme originaires de ladite zone.

C’est ce que recommande la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans son dernier rapport sur le développement économique en Afrique 2019 dévoilé mercredi 26 juin. «La Zlecaf marque une étape décisive dans l’histoire de l’intégration régionale du continent et devrait entraîner des gains importants.

Ce sont toutefois les règles d’origine qui détermineront si la libéralisation préférentielle du commerce dans le cadre de la Zlecaf pourra changer la donne dans l’industrialisation de l’Afrique», relève-t-on de Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la Cnuced. Ce rapport baptisé «Made in Africa, règles d’origine, un tremplin pour le commerce intra-africain», examine le potentiel des règles d’origine en vue de permettre à la zone continentale africaine de libre-échange de catalyser l’intégration régionale du continent en générant des gains importants.

Toutefois, des critères sont à tenir en compte. La Cnuced dans son rapport appelle à ce que ces règles ne soient ni complexes ni coûteuses notamment en termes de transparence et de simplicité. «S’il s’avérait trop coûteux ou trop complexe de respecter les règles d’origine, les entreprises pourraient renoncer à ces préférences et choisir de commercer avec des partenaires extérieurs à la Zlecaf», peut-on déduire du rapport. Et de préciser que «les entreprises pourraient privilégier le statu quo et choisir, par exemple, de commercer uniquement au sein des communautés économiques régionales existantes.

La consolidation du marché régional n’entraînerait alors que peu de gains supplémentaires. De même, les règles d’origine devraient tenir compte du niveau des capacités productives et des asymétries structurelles de l’ensemble des pays, qui éprouvent des difficultés à tirer profit des traitements préférentiels, et à appliquer des prescriptions». L’entrée en vigueur de la Zlecaf a pour but de dynamiser le commerce intercontinental dont les parts ont été jusque-là limitées.

Les échanges commerciaux devraient progresser de 33% et ce après suppression complète des droits de douane, permettant ainsi d’attirer de nouveaux investissements intra-africains. La Zlecaf devrait, en outre, consolider le Produit intérieur brut de la plupart des pays africains. Les estimations de la Cnuced portent sur une augmentation de 1 à 3%.

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