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Une fresque sociale contre l’ignorance : «La Guérisseuse» de Mohamed Zineddaine à Malmö et à l’IMA de Paris

© D.R

«La Guérisseuse» de Mohamed Zineddaine continue son bonhomme de chemin. Après avoir raflé quatre prix au dernier Festival national de Tanger et sélectionné à Manarat Mediterranean au Film Festival en Tunisie, le film marocain sera en compétition au Festival du film arabe de Malmö prévu du 4 au 8 octobre en Suède.

De plus, cette fiction sera projetée très prochainement à l’Institut du monde arabe de Paris. Dans une petite ville minière où les hommes travaillent pour la plupart dans le phosphate, Abdou, un adolescent de 16 ans, cherche à trouver sa place. Serviable et simple, il ne sait ni lire et écrire mais souhaite apprendre. Il est le fils adoptif de M’barka, la guérisseuse du «village». Entre Naima, son amie, qui l’instruit, lui fait lire des histoires des Mille et une Nuits et sa mère qui souhaite le laisser dans l’ignorance la plus totale, Abdou erre dans la ville avec son vélo.

Un jour, sur le conseil de Abdou, Ch’aayba, trentenaire incontrôlable, cynique et pickpocket, se laisse convaincre de rendre visite à Mbarka pour soigner l’eczéma qui le fait souffrir. Dès lors, le sort liera ces trois personnages… «La nécessité de faire ce film est dictée par l’universalité de son thème : l’étude d’un pouvoir omniscient et des rapports de force perçus sous l’angle de la domination, de l’influence et de l’autorité d’un individu sur un «monde»», confie le réalisateur Mohamed Zineddaine qui a co-écrit le scénario avec Olivier Bombarda.

«J’ai eu la chance de voir «Tu te souviens d’Adil ?», le deuxième long métrage de Mohamed Zineddaine projeté dans la section «Coups de cœur» au festival de Marrakech en 2007. J’étais alors journaliste de cinéma pour la télévision en France (Arte) et impressionné par cette œuvre», atteste le coscénariste qui organise une rencontre avec le réalisateur en lui confiant le souhait d’une collaboration éventuelle.

«La Guérisseuse» est une fresque sociale contre l’ignorance, l’illettrisme et l’obscurantisme. Il est porté par des acteurs comme Ahmed Moustafid, Fatima Attif, Mehdi El Arroubi, Hanane Elkabani et Nisrine Adam. Fatima Attif porte le film sur ses épaules, comme elle porte le sort des habitants de sa petite ville. Un film marocain dans la simplicité et le réalisme chinois ou iranien.

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