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PLF : Les orientations dévoilées aux partenaires sociaux

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Une réunion a eu lieu entre les syndicats, la CGEM et le gouvernement

Les partenaires sociaux reprennent langue. Le gouvernement vient de dévoiler aux syndicats ainsi qu’à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) les orientations du projet de loi de Finances (PLF 2020). L’objectif de cette réunion, marquée par la participation de plusieurs représentants du gouvernement ainsi que les responsables des centrales syndicales les plus représentatives et ceux de la CGEM, est de s’inscrire dans le respect des obligations de l’accord du 25 avril 2019 dans la perspective de l’institutionnalisation du dialogue social.

Le but est de permettre aux partenaires sociaux de s’exprimer et de donner leurs points de vue respectifs sur les orientations et grandes lignes du prochain budget avant la présentation de ce dernier devant le Conseil de gouvernement ainsi que le Parlement dans quelques jours. Des sources gouvernementales ont ainsi affirmé devant les participants que l’Exécutif demeure ouvert à toutes les propositions des partenaires sociaux. Les mêmes sources ont indiqué que ce genre de réunions annuelles sert plutôt à recueillir les avis et attentes des partenaires économiques et sociaux sur diverses questions et d’examiner minutieusement certaines dispositions du projet de loi de Finances avant sa soumission au Conseil de gouvernement. L’Exécutif a, en outre, saisi l’occasion pour réitérer son adhésion à une tenue régulière du dialogue social avec la participation de tous les partenaires, se félicitant des efforts déployés par tous malgré les positions divergentes sur un certain nombre de questions.

Il faut préciser que la réunion du lundi est la première réunion entre le gouvernement et la Confédération générale des entreprises du Maroc et les centrales syndicales les plus représentatives après l’accord tripartite signé le 25 avril 2019 avec les partenaires économiques et sociaux. Le chef de gouvernement a expliqué que depuis la signature de cet accord, le gouvernement a signé une quarantaine de décrets. A noter enfin que le Conseil des ministres a tenu la semaine dernière et présidé par le Souverain avait été consacré à la présentation des orientations générales du projet de loi de Finances au titre de l’année 2020.

Au début des travaux du Conseil, le ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administratione, avait présenté, devant Sa Majesté le Roi, un exposé sur les orientations générales du projet de loi de Finances pour l’année prochaine. Il s’agit d’un projet qui s’appuie sur quatre priorités majeures. La première concerne la mise en œuvre effective de la loi-cadre relative à la réforme du système d’éducation et de formation, en tant que base pour réduire les disparités, consacrer le principe de l’égalité des chances, renforcer le soutien social à la scolarisation et mettre en application la feuille de route relative au développement de la formation professionnelle. La deuxième est relative à la mise en place des mécanismes de protection sociale, le soutien de la classe moyenne et le renforcement du ciblage des catégories démunies: à travers l’amélioration et la généralisation des services médicaux, l’élargissement de la couverture médicale, et l’opérationnalisation de l’assurance-maladie, ainsi que la mise en œuvre des engagements du dialogue social.

La troisième priorité concerne l’accélération de la mise en œuvre de la régionalisation, en tant que vecteur essentiel pour remédier aux disparités territoriales et réaliser l’équilibre escompté entre l’effort de développement général et les spécificités de chaque région, à travers l’augmentation des ressources des régions et l’accélération de la mise en œuvre de la Charte de déconcentration administrative.

Enfin, la quatrième priorité est en rapport avec une nouvelle dynamique à l’investissement et au soutien de l’entreprise : en mettant l’accent sur la mise en œuvre des recommandations des troisièmes Assises nationales sur la fiscalité, la poursuite de la liquidation de la dette relative à la taxe sur la valeur ajoutée, la réduction des délais de paiement, en plus de la création d’un Fonds de promotion et de soutien financier aux Très petites, petites et moyennes entreprises.

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