Parallèlement avec le processus de démantèlement douanier qui effectue cette année sa dernière ligne droite avec, dès mars prochain, un taux de 3% seulement pour les voitures importées d’Europe, un autre taux encore plus bas concernera bientôt des véhicules en provenance de tous bords, mais pas de n’importe quelle propulsion. En effet et selon une note complémentaire au chapitre 87 de la loi de Finances 2011, les importations de voitures dites à «technologie hybride» seront désormais assujetties à 2,5% de droits de douane. Par voiture hybride, il faut comprendre tout véhicule de tourisme doté d’une double motorisation : un bloc thermique (essence ou diesel) et un autre électrique. De ce fait et en adoptant un tel régime douanier, le Maroc suit et répond à des engagements pris à l’échelon international. Mais pas rien que cela. Il faut également y voir une volonté étatique d’encourager l’importation et l’utilisation des véhicules «verts», dont le contenu technologique a une réelle incidence sur la baisse des seuils de consommation et de rejets polluants. Concrètement, cette mesure n’a vraiment d’importance que pour les importateurs de marques non-européennes qui restent toujours grevées par un taux plus élevé. En particulier, les labels asiatiques, soumis à un taux de 25% cette année et qui ne s’abattra qu’à 17,5% en 2012. À noter, enfin, que l’annonce de cette nouvelle mesure intervient quelques mois après l’introduction du premier véhicule hybride au Maroc. Il s’agit, en l’occurrence, d’une compacte japonaise hybride acquise par le patron d’Arval Maroc, Mathias de Toldi, qui l’utilise pour ses déplacements quotidiens et urbains. Un bel exemple à suivre…