Economie

2013 annonce la fin du boom de l immobilier

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L’immobilier n’arrive toujours pas à retrouver son rythme d’antan. Après avoir été un secteur très porteur, prometteur et une valeur sûre, il devient l’un des maillons faibles de la Bourse de Casablanca. La situation est tellement critique qu’elle a valu aux géants du secteur le recours à des mesures préventives inédites.

En effet, le Group Addoha procède à la conversion en actions de quelque 567 millions de dirhams de dividendes alors que le groupe Alliances convertit 242 millions de dirhams. Cette première dans le secteur immobilier trouve chez Addoha son origine dans la volonté de consolider ses fonds propres dans un contexte de croissance de son activité, de permettre à ses actionnaires de bénéficier d’une opportunité de consolidation de leur participation dans le capital de la Société et enfin d’optimiser sa trésorerie dans une perspective de réduction de son taux d’endettement.

Autre paire de manches pour Alliances Développement Immobilier qui poursuit sa stratégie de développement s’articulée notamment autour de l’accompagnement de la croissance de ses activités dans le logement social et l’habitat résidentiel, le développement des activités de construction et la poursuite du développement de l’activité de promotion immobilière dans le secteur résidentiel. En effet, son opération d’augmentation de capital par conversion optionnelle des dividendes a pour objectif principal de renforcer les fonds propres d’Alliances pour faire face au développement de ses programmes immobiliers.  

Quoi qu’il en soit, le secteur est en crise et n’est pas près de se reprendre. Preuve en est, au titre des sept premiers mois de l’année 2013, les ventes de ciment, indicateur clé du secteur du BTP et donc du développement de l’immobilier, ont accusé un recul de 11,7%. Cette contre-performance pourrait trouverait son origine dans les conditions climatiques défavorables qui ont impacté la bonne marche des chantiers en début d’année et dans le ralentissement conjoncturel des activités immobilières.

Cependant, les Marocains continuent à s’endetter pour acheter des logements. L’évolution n’est toutefois pas à la hauteur des booms enregistrés quelques années auparavant mais cela reste une évolution positive. À ce titre, l’encours des crédits à l’immobilier évalué à 228,8 milliards de dirhams s’est accru, en glissement annuel, de 6,4% à fin juin 2013, après une hausse de 7,7% un an auparavant. Cette évolution couvre une hausse des crédits accordés à l’habitat de 9,1%, conjuguée à une légère baisse des crédits accordés à la promotion immobilière de 0,7%. Ce qui démontre que les investissements immobiliers avancent au ralenti.

Même son de cloche pour les Fogarim et Fogaloge. À ce titre, le montant total des crédits octroyés dans le cadre de Fogarim a atteint, à fin juin 2013, environ 1,197 milliard de dirhams pour un total de 7.078 bénéficiaires. Concernant le fonds Fogaloge, le montant des prêts attribués s’est établi à 635 millions de dirhams en faveur de 2.210 bénéficiaires.

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