Vingt six morts et 241 blessés hospitalisés dont 79 policiers et cinq journalistes. C’est le bilan officiel des violents affrontements qui ont eu lieu lors d’un assaut des forces spéciales contre les manifestants dans la nuit de mardi à mercredi. « Au moins dix policiers figurent parmi les tués » a indiqué mercredi le ministère de l'Intérieur ukrainien.
Un journaliste a aussi été abattu, a indiqué le journal qui l'employait.
Pour rappel, les violences ont commencé par des affrontements mardi aux environs du parlement, et ont été suivies dans la soirée par l'assaut policier contre le Maïdan, épicentre de la contestation, occupé depuis près de trois mois par des milliers de personnes.
Un assaut des forces antiémeute, équipées de blindés, y a été lancé la nuit dernière, dans la fumée des incendies et des pneus brûlés.
Le président Viktor Ianoukovitch a décrété jeudi, une journée de deuil national. Il a de même accusé des leaders de l'opposition d'avoir déclenché une insurrection. Pour sa part, la Russie a dénoncé une "tentative de coup d'Etat" et exigé des leaders de l'opposition qu'ils fassent cesser les violences.
De leur côté, les Européens ont nettement haussé le ton mercredi et brandi la menace de sanctions contre les responsables de la répression en Ukraine.