Cinema

Father and Son

© D.R

Les Américains excellent dans les mélodrames autour des relations père-fils. Ici, c’est l’illustration parfaite de ce que l’image paternelle peut générer comme défis, frustrations, rêves brisés et besoin de s’accomplir. Nous sommes donc avec Hank Palmer, un fils de magistrat. Il est aujourd’hui un avocat de renom. Mais la vie a fait qu’il doit revenir au bercail dans la petite ville de son enfance, où son père, qu’il n’a pas revu depuis longtemps, est accusé de meurtre. On le devine bien, le fils va tout faire pour démêler le vrai du faux dans cette histoire. Il va tout mettre de son côté pour découvrir la vérité et pourquoi pas montrer à son père qu’il est capable d’être quelqu’un sans le poids du paternel.

En menant son enquête il va devoir replonger dans le passé, retrouver des visages oubliés et déterrer de vieux démons. Voici en somme le pitch. Rien de bien extraordinaire. Sauf que quand on voit la distribution du film, on s’attend à un pur bijou du genre. Avec Monsieur Robert Duvall, Robert Downey Jr, Billy Bob Thornton, Vera Farmiga et Vincent D’Onofrio, il y a de quoi réussir un réel tour de force. Mais c’est la qualité de l’écriture qui laisse ici à désirer. Très vite, on tombe dans les sacro-saints préceptes moralisateurs à l’américaine, sur le bien et le mal, le bon et le mauvais, dans une vision très manichéenne et simpliste des rapports humains.

Ce qui est paraissait excitant en façade, s’avère très vite creux  dans l’arrière-boutique. L’histoire coule dans une guimauve pas possible à en perdre toute la teneur. Ce penchant vers le cliché et le toc très provincial en Amérique joue ici un sale tour à une belle histoire de rédemption humaine. Ce besoin névrogène de vouloir tout faire entrer dans un moule psychanalytique très made in USA fait basculer le film dans  une misère de sentiments. L’opus devient sirupeux, lourd, indigeste. Reste le duel d’acteurs entre Duvall et Downey Jr, là c’est un pur régal, avec en  juge et arbitre Billy Bob Thornton, toujours aussi juste et parfait. Bon film.
 

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