Culture

Festival national du film de Tanger : Chaïbia, le mythe ressuscité

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 En sélection officielle au 16ème FNFT, ce premier long-métrage du jeune acteur et réalisateur a été projeté au cours du cinquième jour de cette manifestation cinématographique qui se poursuit jusqu’au 28 février. Considéré comme une icône de l’art contemporain au niveau international, «Chaïbia mérite plus que ce film d’une heure et demie sur sa vie. Car elle était une artiste hors pair, dont les tableaux sont cotés en Bourse. Ses œuvres sont exposées aux côtés de celles de grands peintres au niveau international», a indiqué Youssef Britel, suite à la présentation de ce film, mardi 24 février, dans le cadre de ce 16ème FNFT.

Chaïbia était connue, selon le jeune réalisateur, en plus de son talent, par sa créativité et son exceptionnelle imagination, par sa spontanéité, sa bonté et sa générosité. Youssef Britel a poursuivi que la défunte artiste avait fait preuve de son vivant d’un grand amour et d’une fierté sans égal pour sa marocanité. «Chaïbia fut ambassadrice du caftan marocain, car elle tenait toujours à le porter aussi bien au Maroc qu’à l’étranger», a-t-il tenu à préciser.
Pour l’interprétation du rôle de Chaïbia, dit avoir fait des recherches sur le personnage de cette grande artiste-peintre marocaine. «J’ai fourni cette fois-ci beaucoup d’efforts pour jouer ce réel personnage et lui donner la valeur qu’il mérite. Je crois y avoir réussi. D’ailleurs, son fils a été très touché et a eu les larmes aux yeux en regardant le film», a-t-elle affirmé.

Parmi les phases les plus importantes traitées par ce film biographique, l’enfance de Chaïbia, depuis sa naissance en 1929 dans une tente au petit village de Tnin Chtouka (près d’El Jadida). Rien ne la prédestinait à devenir l’une des peintres les plus célèbres du 20ème siècle. N’ayant pas eu la chance d’aller à l’école, la petite Chaïbia aimait marcher seule dans les champs et de cueillir les fleurs pour en faire ses couronnes. Elle se voyait ainsi coller le sobriquet de mahboula (folle) du village. Sa famille l’a mariée à 13 ans à un homme très âgé. Elle se trouvait veuve à l’âge de 15 ans avec un bébé à sa charge. Elle a su combiner entre femme de ménage et tisserande pour pouvoir élever son fils Hussein. Chaïbia voyait au fil des ans son rejeton grandir et mener, après de longues études, la carrière d’artiste-peintre. Ce qui a pu raviver en  elle sa passion d’enfance pour la peinture. Elle a été découverte par Pierre Gaudibert, ancien conservateur du Musée d’art moderne de Paris, qui a été invité par son fils à manger le couscous chez eux. Les premières peintures de Chaïbia ont impressionné les connaisseurs d’art et les galeristes. Elle multipliait depuis les expositions à travers le monde. Elle a obtenu plusieurs distinctions pour ses peintures. Contrairement à la plupart des films biographiques, «Chaïbia» ne se termine pas avec la mort de l’artiste, survenue en 2004, «mais en 1986, alors que Chaïbia était à l’apogée de sa carrière», a souligné Youssef Britel.

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