Culture

Le CCM ne peut pas continuer à financer seul le festival national du film

© D.R

ALM : Le douzième Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger vient de prendre fin. Etes-vous satisfait de cette douzième édition ?

Sarim Fassi Fihri : Je suis très satisfait du bon déroulement du douzième FCMMT. Nous avons présenté, au cours de cette édition, une sélection des films traitant de thèmes divers et variés et représentant une vingtaine de pays du bassin méditerranéen. Ce festival se distingue par son ambiance très studieuse et créative, mais avec moins d’animation que dans les deux festivals national du film (Tanger) et international de Marrakech. Il fait partie des plus grands événements cinématographiques qui connaissent une fréquentation très assidue du public. D’ailleurs, chaque fois que j’étais, lors de ce douzième FCMMT, dans la salle, il y avait beaucoup de monde.

Comment s’est articulée la programmation de cette édition ?

Le douzième festival a proposé aux festivaliers et au public tangérois, tout au long d’une semaine, une série d’activités. Et en plus de la projection des films hors ou en compétition, le programme a comporté, cette année, un master-class animé par le président du jury de cette douzième édition, Mohamed Mouftakir. Ce douzième FCMMT a connu aussi la projection des films des écoles. Et comme c’est le cas pour les grands événements cinématographiques, il a proposé quotidiennement des conférences de presse autour des courts-métrages en compétition.

Comment voyez-vous l’avenir du court-métrage au Maroc ?  

La situation du court-métrage a beaucoup évolué qu’il y a 15 à 20 ans. Car il fallait à l’époque recourir à cette catégorie de films pour pouvoir obtenir la carte d’identité professionnelle de réalisateur. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, la plupart des metteurs en scène sont des lauréats des écoles de cinéma.
Quels sont, en tant que nouveau directeur général du CCM, vos projets pour développer le secteur au Maroc ?

Nous sommes tous, au sein du CCM, mobilisés en vue du développement du cinéma et la promotion du Maroc comme pays de tournage de films. Nous y sommes aussi engagés, en plus de la régulation du secteur, d’inciter les Marocains à revenir aux salles de cinéma. Nous poursuivons nos encouragements en faveur des réalisateurs  pour les aider à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Le 16ème festival national du film aura lieu dans près de quatre mois. Est-ce que ce festival reprendra, comme laisse entendre la rumeur, son aspect itinérant et déménagera de Tanger vers une autre destination ?

Nous envisageons d’aborder, pendant la semaine prochaine, cette question avec les professionnels et les autres acteurs du secteur. Personnellement je ne suis pas contre la tenue de ce festival à Tanger. Mais nous souhaitons que la ville apporte son soutien à l’organisation de cet événement. Le CCM ne peut pas continuer à en assurer seul et entièrement le financement. A défaut de soutien financier, ce festival reprendra, comme c’était le cas avant 2006, son aspect d’itinérant vers d’autres villes.

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