La valeur des uns et des autres se mesure à l’aune de ce qu’ils font. Ce qu’ils ont accompli. Souvent en silence. En retrait. Dans la discrétion. Laissant leurs œuvres prendre la parole en toute humilité. Mehdi Green, Marocain pure souche, fait partie de ces hommes discrets, simples, bosseurs, qui ne se la ramènent pas. Un mélange réussi entre Fès et la région des Doukkala, ce natif de 1982 à Bruxelles a sillonné le monde.
Il a été partout : Los Angeles, Saint-Pétersbourg, Hong-Kong, Paris, Milan, Londres, avec une idée fixe : faire monter des projets. Ingénieur en physique nucléaire, détenteur d’un Master en gestion internationale et en Business Stratégie, faisant ses études entre la Belgique, la France et l’Allemagne, Mehdi Green est multilingue et multiprotéique. Son métabolisme du travail lui fait faire des bardées là où il y a du talent à découvrir. Récemment, pour les 50 ans de l’immigration marocaine en Belgique, il a été le seul privé à avoir accès à la grande place à Bruxelles pour monter un show de toute beauté.
Hommage rendu aux Marocains, aux pionniers, aux porteurs d’eau, à tous les éclaireurs qui ont ouvert la voie devant de nombreuses générations pour que lui, Mehdi, puisse devenir ce qu’il est aujourd’hui : citoyen du monde labellisé Made in Maroc.
Si Mehdi Green côtoie la Jet Set, dîne ou déjeune avec des stars mondiales du cinéma, petit écran, monde de la Fashion, photographes ou designers, c’est qu’il est lui-même tout cela à la fois. Filmmaker, designer, photographe, initiateur de projets, lanceur de nouveaux talents et de nouveaux visages. «Le mérite est d’aller trouver les potentialités là où elles sont. Mon but est de créer des ponts entre plusieurs cultures. Mais d’abord entre mon pays le Maroc, la terre de mes origines, là où je me ressource et les différentes régions du monde où je vais».
De ce type de pérégrinations est né le projet Diversity Project que Mehdi Green a lancé pour saluer la mémoire des «anciens». C’est ce même souci qui lui fait lancer un autre chantier aux dimensions culturelles et sociales de premier ordre: Think Art. Entre autres, il s’agit de découvrir des talents partout dans le monde, mais surtout du Maroc pour les faire éclore ailleurs. «Mon idée est de valoriser les jeunes du Maroc en Europe, leur donner plus de visibilité, leur offrir des opportunités de se réaliser à travers leurs passions». C’est cette dimension sociale qui sous-tend les travaux de Mehdi Green.
«Tout le monde peut arriver à voler de ses propres ailes en faisant ce qui le fait vibrer. Souvent quand la passion est libérée des contraintes et des boulets qui nous scotchent sur place, on arrive à faire des merveilles. Mon but est d’aider les jeunes, de leur donner la possibilités de devenir ce qu’ils sont déjà». Cela passe par l’image, par la communication, par les bons choix de carrière, par la création, la liberté et le choix d’aller au bout de ses rêves les plus fous: «Tout est possible. Et ce n’est pas une parole vide de sens pour faire joli. Croyez-moi, il suffit d’y croire et le monde est à nous». Dans cette philosophie de la vie, Mehdi Green insiste sur l’importance de renvoyer l’ascenseur, de faire profiter les autres de ses propres réussites : «Nous sommes tous des relais en puissance. Celui qui arrive doit savoir passer le témoin. Sinon, cela ne sert à rien de voyager dans le monde, de voir comment les autres évoluent et de ne pas comprendre l’urgence du partage»
En 4 dates 26 juillet 2013. Nommé au Festival international de la mode à Los Angeles. |
