Culture

Théâtre : Neuf femmes au-devant de la scène

© D.R

Des femmes qui se dévoilent dans l’intimité d’un hammam, telle est l’histoire racontée par la pièce de théâtre «À mon âge, je me cache encore pour fumer», prévue, vendredi 25 avril, au théâtre de la F.O.L à Casablanca. Cette œuvre théâtrale très féministe et engagée est écrite par Rayhana, une comédienne et dramaturge algérienne. Elle défend les droits de la femme et se bat pour changer le regard que l’on porte sur elle.

La mise en scène de cette pièce est effectuée par Adil Madih qui se dit être fier de travailler sur ce projet : «J’ai eu grand plaisir à travailler sur ce spectacle avec 9 femmes, 9 comédiennes qui m’ont fait confiance pour porter ce projet dont l’auteure, une femme également, a été immolée parce qu’elle a osé écrire avec justesse son vécu dans son Algérie des années noires».

En effet, cette pièce est interprétée par Meriem Barrada, Zineb Amzgane, Nezha Regragui, Salima Doghmi, Dounia Berrada, Salma Sentissi, Hayat Aabik, Bérengère Daguet et Nisma Benjelloun. Par ailleurs, «À mon âge, je me cache encore pour fumer», est une comédie dramatique inspirée des drames réels.

Elle raconte l’histoire de neuf femmes, d’âges et de conditions divers, qui viennent se laver dans un hammam à Alger, Tunis ou Casablanca. A l’abri de la violence de la ville, dans la chaleur enveloppante de cet espace protégé, les langues se délient, dénudant corps … et âmes. Une parole libérée et impudique vient témoigner avec gravité, ironie, finesse et humour de la difficulté de naître femme dans ce Maghreb encore trop masculin.

Derrière leurs confidences touchantes, drôles ou affreusement tragiques, se dessinent progressivement les traits d’une société où la violence politique, religieuse, sociale et sexuelle s’allient, pour transformer le quotidien en douleur, culpabilité et désespoir. Mais c’est justement au désespoir que ces femmes, filles, mères et sœurs, vont faire front.

Leurs points de vue peuvent être radicalement opposés, elles ne feront qu’une pour protéger ce petit être qui s’apprête à venir au monde entre les murs du hammam. De surcroît, le spectacle prévoit des moments de danse, des chants, mais surtout beaucoup de vérité. «J’espère créer un univers pesant, des moments forts, de la joie aussi et faire vivre ce lien parfois fragile que l’on sent entre les personnages tout en mettant en avant leurs failles et leurs blessures», explique le metteur en scène.

Articles similaires

Culture

«Les années Lamalif 1958-1988. 30 ans de journalisme au Maroc» de Zakya Daoud : Plongée dans l’histoire d’une revue «engagée»

La Croisée des Chemins réédite l’ouvrage baptisé « Les années Lamalif 1958-1988....

Culture

La RAM transporteur officiel du Festival du Marché des Arts du Spectacle Africain d’Abidjan

La compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) est le transporteur officiel du...

Culture

La star palestinienne Saint Levant dévoile «5am in Paris» tourné à Marrakech

La star palestinienne Saint Levant, de son vrai nom Marwan Abdelhamid, frappe...

Culture

Le festival international du Film de Cap Spartel, du 17 au 20 avril à Tanger

La 10ème édition explore la relation entre le cinéma et le voyage

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux