Culture

Un café avec…Houcine Ouzzig

© D.R

ALM : Café ou thé ?

Houcine Ouzzig: Un café «Ighzifen» et «Ibssoussen» (léger et allongé).
J’aime toujours commander mon café en tachlhit parce que ça me permet d’établir le lien avec le serveur et de lui apprendre au moins deux mots au cas où il n’est pas amazighophone.

Un plat à mijoter ?

J’adore préparer un tagine à base de la viande de chèvre, oignons et raisins secs. J’ai appris à le cuisiner en regardant faire ma mère. Enfant, j’aimais rester avec ma mère dans la cuisine et discuter avec elle, alors qu’elle mijotait de bons plats pour le plaisir de nos palais. Je garde surtout un souvenir de ces moments. Quand elle nous préparait les épis de maïs au barbercue elle me disait: «Ceux qui mentent seront brûlés en enfer comme ces épis de maïs».

Quel lieu pour échapper au stress ?

Je passe mes moments libres à la plage même si je n’ai plus la même relation à la mer depuis qu’une amie d’enfance s’est noyée. J’ai passé neuf mois à Essaouira par obligation professionnelle avant d’être affecté à Agadir et durant ce temps je n’ai jamais pu nager. Cette expérience de 9 mois a été une nouvelle naissance pour moi.

Quel a été votre voyage le plus marquant ?

Mon voyage en Chine dans le cadre d’une formation m’a beaucoup marqué. Pendant ce séjour, je me suis rendu compte que les médias nous poussaient à construire beaucoup de stéréotypes sur une destination et une civilisation. J’ai surtout été marqué par des gens des autres cultures animés par des objectifs. Des citoyens qui travaillent pour la réalisation de leurs objectifs avec acharnement et dévouement total.

Un conte d’enfance ?

Le conte de «Sidi Hmad O moussa» qu’on nous racontait lors de l’enfance m’émerveillait. Il relatait la souffrance d’une maman que son fils unique a quittée pour aller étudier et chercher le savoir. Les gens de la tribu ont profité de cette période d’absence pour lui enlever le seul bien qu’elle avait et aimait : une vache. On égorgea l’animal et la maman perdit la vue. L’enfant chéri revint pour venger la maman et redonner vie à la bête. Quand il embrassa le front de la maman cette dernière récupéra la vue et ils vécurent heureux.

Où en êtes-vous dans vos projets d’écriture ?

Je travaille actuellement sur un projet de livre en Tamazight comme j’ai déjà écrit des histoires pour enfants dans cette langue et des poèmes «Timdyazines» qui n’ont pas encore été publiés. Les péripéties du roman relatent l’histoire et les souffrances d’une femme qui s’enfuit de sa tribu pour s’installer dans un autre village et là commence toute une série d’expériences douloureuses et humaines … je n’en dirai pas plus.

Quelle est votre équipe préférée ?

J’ai joué avec l’équipe du «Hassania» quand j’étais petit comme j’ai été ramasseur de balles pendant les grands matchs. Ma fragilité et ma maladie m’empêchaient de jouer plus d’un quart d’heure pendant les matchs programmés. Adulte, je suis devenu un fervent fan de l’équipe de l’Arsenal. Je porte le t-shirt Arsenal comme j’ai un porte-clefs de cette équipe. Je ne rate jamais aucun match de cette équipe.

Et votre meilleur film ?

Mon film préféré est «The Last Samouraï». Je souhaite un jour voir un film du même calibre et du genre «The Last Amazigh» pour montrer la richesse de la culture amazighe, aller en profondeur dans nos coutumes et relater les guerres menées par les hommes de cette civilisation.

Une idole dans votre parcours professionnel ?

J’ai beaucoup de respect pour l’ancien présentateur vedette PPDA du JT. Je regardais sa manière de faire depuis que j’étais à la faculté et j’ai été très marqué par ses adieux faits directement lors de son dernier JT. Mon idole dans la télévision marocaine est Jamaâ Goulahcen. Je salue son grand respect des invités et son professionnalisme.

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