Culture

Une monographie en hommage à Ahmed Balili

© D.R

Il s’agit d’un bel ouvrage représentant toute une vie de l’artiste, retraçant son évolution plastique des plus remarquables. En effet, l’ouvrage en question est composé de 271 pages. Il comporte les travaux de cet artiste ainsi que des textes et des témoignages de l’historien et critique d’art Abderrahman Benhamza, et l’historien chercheur Jean-François Clément. Dans la première partie intitulée «Ahmed Balili, courte biographie d’une palette», Abderrahman Benhamza a présenté d’une façon détaillée la biographie de l’artiste Ahmed Balili.

«Troisième enfant d’un artisan spécialisé dans la fabrication des babouches, l’artiste est né en 1955 au quartier Ben Salah dans la vieille médina de Marrakech, d’une première couche puisque sa mère décéda quand il eut atteint sa troisième année. Son père se remariera une deuxième fois (le même drame s’était répété), puis une troisième fois… Balili aura ainsi, comme par hasard, plusieurs frères et sœurs… Le choc qu’il avait reçu enfant à la perte de sa mère avait déclenché en lui un bégaiement dont il aura à souffrir comme d’une malédiction, traumatisme qui allait entraîner à sa suite des réactions conflictuelles autour de lui», peut-on lire dans le texte. En ce qui concerne la deuxième partie de l’ouvrage, elle donne à découvrir un long texte intitulé «Ahmed Balili, un peintre de l’oxymore», signé Jean-François Clément. À travers cette partie, l’auteur parle des travaux de cet artiste autodidacte, de sa démarche artistique ainsi que des thèmes évoqués par cet artiste.

«Ce qui est étonnant, c’est qu’Ahmed Balili ne se préoccupe pas de la vie quotidienne telle qu’elle se déroule dans son environnement, les rares exceptions concernant des déplacements de famille rurale ou le thème du cireur de chaussures. Il ne retient usuellement que des scènes de fête, par exemple le thème du Mouloud revient à plusieurs reprises dans son œuvre», écrit dans ce sens Jean-François Clément. Il faut dire que Balili est d’abord et avant tout un fin observateur de la vie quotidienne telle qu’elle se déroule dans sa ville natale, et dans ses alentours. Aussi le style figuratif de Balili surprend par sa facture moderniste qui allie un géométrisme maîtrisé à un chromatisme épuré. Bien que les figures, humaines et animales, soient mêlées et entremêlées, elles demeurent distinctes et distantes dans l’ordre de la visibilité.

 

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