Culture

Vente aux enchères à Casablanca : Hommage à Mohamed Sarghini

© D.R

Après le succès de l’exposition dédiée en hommage à feu Mohammed Kacimi en septembre dernier, la Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art (CMOOA) organise cette fois-ci une vente aux enchères ce samedi 20 décembre à Casablanca. Très riche et dense, cette vente aux enchères propose 76 œuvres d’art.

Elle est principalement consacrée aux œuvres d’artistes européens majeurs qui sont passés par le Maroc et l’Afrique du Nord au début du XXème siècle ainsi que des grands chefs-d’œuvre des artistes marocains. À découvrir «Le marché des Poitiers» de Dario Mecatti, «Le Moussem», «Danseuses de Guédra» et «Rêverie à Marrakech» de Jean Gason Mantel. À voir également les œuvres «Duo arabe» et «Marocaines aux bijoux» de José Cruz Herrera et «L’heure du thé» d’Edouard Edy-Legrand. Aux côtés de ces artistes européens de grande qualité qui ont peint le Maroc et qui ont su insuffler une tradition figurative encore très présente dans l’école dite «du Nord», la vente rend hommage à l’artiste-peintre Mohamed Sarghini. «Nous avons souhaité apporter plus de lumière sur cet artiste que nous connaissons assez mal», explique Hicham Daoudi, le gérant de la CMOOA.

En effet, plusieurs œuvres de cet artiste datées de 1947 à 1980 y seront dévoilées. Ces œuvres montrent les différentes recherches plastiques qu’il a suivies et transmises à d’autres artistes qui ont été ses élèves à l’Ecole des Beaux-Arts de Tétouan. Parallèlement, la CMOOA revisite la pensée abstraite marocaine qui fut si prolifique et riche dès l’indépendance. Avec les œuvres de Jilali Gharbaoui, Ahmed Cherkaoui, Farid Belkahia, Mustapha Hafid et Houssine Tallal qui chapeaute la période 1955 à 1971, les collectionneurs découvrent les différentes conceptions de peinture en conformité avec les préoccupations de leur époque. «Dans cette partie, un ensemble artistique extraordinaire de quatre œuvres appartenant à un ami de feu Jilali Gharbaoui apportera un éclairage particulier sur ce dernier, et montrera une expérience qu’on peut qualifier «d’abstraction américaine, sur le modèle de Jackson Pollok qui a fondé cette école de peinture».

Autre œuvre phare de cette vente, la toile bleue de Jilali Gharbaoui, datée de 1961. «Cette œuvre sera un des clous de la manifestation tant la virtuosité de l’artiste est palpable dans l’intensité de cette composition, où plusieurs vocabulaires semblent totalement maîtrisés par l’artiste. Cette œuvre fait rejaillir de nos mémoires des signes ancestraux à partir desquels l’artiste exprime sa sensibilité sur la modernité et les origines», expliquent les organisateurs.  

 

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