Economie

Gestion des eaux souterraines: Les contrats de nappe, un outil pour préserver les ressources en eau

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Assurer une gestion durable et gouvernance des eaux souterraines. Tel est le souci partagé entre les départements marocains de l’agriculture et de l’eau lors d’un atelier national organisé, mercredi à Skhirate, à l’occasion de la journée mondiale de l’eau célébrée le 22 mars.

D’où l’intérêt, selon Aziz Akhannouch, d’une coopération riche et fructueuse entre lesdits départements. M. Akhannouch voit les choses de l’angle du Plan Maroc Vert en prenant appui dans la stratégie nationale de l’eau et en mettant en valeur les contrats de nappe en tant qu’outil de gestion durable des eaux souterraines.

«Un contrat de nappe est avant tout un dialogue multi-acteurs permettant de partager un diagnostic, les enjeux, les défis, les solutions envisageables et surtout permettant d’obtenir des engagements des partenaires pour un intérêt général partagé», a-t-il souligné lors de cet atelier initié par le ministère délégué chargé de l’eau en collaboration avec l’Agence française de développement. Pour le moment un contrat de nappe élaboré dans la région du Souss-Massa-Drâa et des projets de partenariat public-privé en irrigation avec les contrats de nappe à El Guerdane et Chtouka Ait Baha constituent des cas d’école.

A son tour, Charafat Afilal, ministre déléguée auprès du ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargée de l’eau, a mis l’accent sur ces contrats de nappe. «La seule issue réside dans la mise en place d’un nouveau mode de gouvernance privilégiant la participation, l’implication et la responsabilisation des différents acteurs concernés dans un cadre contractuel négocié, à savoir le contrat de nappe», a-t-elle précisé.

A ses yeux, l’instauration de ce cadre devrait viser le rétablissement d’un équilibre convenable et durable des eaux souterraines qui passe impérativement par l’amélioration de la connaissance et une évaluation réaliste des ressources renouvelables et par conséquent du volume exploitable de manière durable. Encore faut-il rechercher les possibilités d’augmentation de la recharge naturelle des aquifères techniquement et économiquement faisables, voire réduire les prélèvements dans les nappes d’eau souterraines surexploitées.

Pour rappel, une loi 10-95 relative à l’eau a été promulguée en 1995 sauf
que des insuffisances subsistent encore. C’est pourquoi une réforme en est prévue en 2015.

Pour sa part, l’AFD mène plusieurs activités consacrées à l’eau au Maroc. Les futures interventions de l’agence devraient s’articuler autour, entre autres, de l’accompagnement de la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), notamment sous l’angle d’une meilleure gestion de la demande et des économies d’eau, voire la promotion des ressources non conventionnelles (dessalement, réutilisation des eaux usées épurées).
 

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