Economie

Inclusion financière: Les entreprises mieux protégées

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Inclusion financière; ce terme ne vous évoque peut -être rien, mais il regroupe à lui tout seul toutes les mesures utilisées pour aider l’entreprise à se développer et se maintenir. Ce thème a d’ailleurs été l’objet du 5ème colloque sur les infrastructures financières et la gestion du risque crédit, organisé conjointement à Rabat par Bank Al- Maghrib et la Société Financière Internationale.

«Les populations, individus ou entreprises exclus des systèmes bancaires sont également des acteurs de l’économie nationale. Favoriser leur inclusion financière, c’est leur  permettre d’investir, de consommer, de se développer et donc de favoriser la croissance du pays», a martelé Joumana Cobein, chef du bureau Maghreb d’IFC. D’où l’intérêt du crédit bureau et registre de sûretés.

Selon la responsable, ces deux moyens contribuent non seulement à ladite inclusion financière des individus et microentrepreneurs mais aussi dotent les professionnels de solutions destinées au secteur informel. En optant pour le crédit bureau, le problème des sûretés peut également être contourné. La solution étant, selon Mme Cobein, «d’autoriser les emprunteurs à proposer des actifs circulants comme garanties». Pour ce faire, l’intervenante a appelé à un cadre légal, spécifique, simple et clair ainsi qu’une législation en faveur de la protection des données des utilisateurs de ces services. De surcroît, le crédit bureau et le registre des sûretés sont susceptibles de constituer de meilleurs moyens pour garantir l’accès aux données concernant la solvabilité des populations ayant du mal à accéder aux financements.

Aussi, la mise en place effective et complète de systèmes de gestion des crédits aide les professionnels du secteur à améliorer leur gestion traditionnelle du risque de crédit pour plus d’efficacité et à développer leur pénétration sur le marché tout en évitant les risques liés au surendettement et aux mauvais payeurs.

Le Maroc, lui, a abondé dans le sens des données financières. En vue de consolider et améliorer ces informations, le pays a inscrit de nouvelles actions structurantes dans le plan stratégique triennal 2013-2015 de Bank Al-Maghrib. «La banque a attribué une seconde licence à un nouveau crédit bureau, dont la mise en service interviendra courant 2015», a annoncé Abdellatif Jouahri. Le wali qui a précisé que la banque qu’il chapeaute examine les modalités d’ouverture de l’activité du crédit bureau à des fournisseurs de données non financières, a également avancé que son institution mène une étude relative à l’évaluation du cadre légal et réglementaire actuel.

Dans le même cadre, le gouvernement a, pour rappel, engagé le projet de la refonte du droit des sûretés mobilières. A son tour, BAM a pris 3 mesures permettant l’accès aux informations financières et économiques par les entreprises et les établissements bancaires.

La 1ère consiste à mettre en place l’observatoire de la TPME et la 2ème porte sur l’accès par les commerçants à la centrale des chèques irréguliers. La 3ème concerne la mise en place, avant la fin de cette année, d’un nouvel outil d’aide à l’appréciation du risque relatif aux impayés sur lettres de change normalisées.

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