Economie

Le pommier marocain: une production de près de 600.000 tonnes par an

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Aussi, à l’échelle nationale, il représente 20% de la superficie des rosacées fruitières, se plaçant au premier rang parmi les rosacées fruitières à pépins plantées au Maroc. C’est ce qui ressort de la récente publication du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime relative à la note de veille stratégique de la filière pommier. Il en ressort également que cette filière a connu un important développement ces dernières années grâce à des initiatives privées stimulées par les subventions octroyées par le département de l’agriculture dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA) et du Plan Maroc vert. Dans ce sens, des programmes diversifiés ont été mis en place au niveau des régions potentielles en vue d’accompagner les pomiculteurs marocains dans leurs efforts d’amélioration et de valorisation de leur production.
 
Une production en progression

De ce fait, le secteur fournit une production de près de 600.000 tonnes par an, soit l’équivalent d’un rendement moyen de 20 tonnes par hectare. A noter que durant la dernière décennie le volume de production de pommes est passé de 383.000 tonnes (moyenne de 2003-2008) à 490.000 tonnes (moyenne de 2008-2013) réalisant ainsi une hausse de 27% entre les deux périodes. Quant aux plus importantes zones de production, elles sont localisées dans les régions de hautes et moyennes altitudes du Haut et du Moyen Atlas. Aussi, le nombre de pomiculteurs est de près de 39.000 dont 79% ont des vergers de très petite taille de moins d’un hectare. Les vergers de taille inférieure à 3 hectares représentent 94% des exploitations  et exploitent 46%  de la superficie totale du pommier, avec une superficie moyenne par verger de 0,8 hectare.
 

Des labels pour encourager les meilleures productions

Sur le plan organisation professionnelle de la filière, on ne trouve pas une structure dédiée exclusivement aux pomiculteurs marocains. D’une manière générale les producteurs de pommes travaillent en collaboration avec les autres arboriculteurs. De même, en plus des incitations à l’investissement lancées dans le cadre du Plan Maroc Vert, le département de l‘agriculture travaille aussi sur le renforcement des capacités, l’amélioration de la commercialisation et la mise en marché, notamment à travers les Signes distinctifs d’origine et de qualité (SDOQ). Actuellement, deux produits sont labellisés dans cette filière, la pomme de Midelt (IGP) et la pomme d’Imilchil (Label agricole).
 
Plus d’import que d’export

L’exportation de pommes au Maroc est très récente, elle a commencé en 2009. Les quantités exportées sont très faibles, autour de 200 tonnes par an et commercialisées notamment sur le marché français (64 tonnes) et le marché sénégalais (61 tonnes). L’essentiel de la production est destiné au marché local. Dans l’autre sens, après un pic d’importation de pommes enregistré en 2009 et 2010 avec plus de 14.000 tonnes, un recul des quantités importées est observé depuis cette date. En 2013 les importations marocaines de pommes sont estimées à 7.200 tonnes, principalement en provenance d’Italie (58%) et de France (17%). En termes de valeur, ces importations sont estimées à 43 millions de dirhams.
 
Objectif : Booster la production nationale

Par ailleurs, au-delà de présenter les principales caractéristiques de la filière tant au niveau national que mondial, la note du ministère de l’agriculture présente et dresse un benchmark international des principaux pays exportateurs et importateurs de pommes. Il en ressort que le Maroc gagnerait à soutenir sa production à l’image de la Chine, la Turquie et la Pologne afin de mieux satisfaire la demande nationale et viser les principaux marchés mondiaux tels que la Russie et l’Allemagne. A ce titre, la Russie, à elle seule, a importé plus du double de la production marocaine en 2013, soit 1,35 million de tonnes de pommes.

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