Economie

Nous établissons un mode de contrôle axé sur la confiance

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ALM : Le projet de loi table sur une hausse du chiffre d’affaires des établissements et entreprises publics contre une baisse de leurs investissements prévisionnels. Comment expliquez-vous ce contraste ?
 

Idriss Azami Al Idrissi : En effet, le projet de loi de Finances identifie un chiffre d’affaires des entreprises et établissements publics de l’ordre de 205,2 milliards de dirhams, en hausse de 4,5%. Mais avant tout, il est utile de souligner que nous appréhendons les prévisions au sens le plus large et ce par rapport au programme d’investissement engagé. La programmation se fait autour de trois centres d’investissements, à savoir : les administrations publiques, les établissements publics et les entreprises publiques. L’investissement public au Maroc évolue de manière significative, ce qui nous pousse à le consolider davantage. En dépit de la baisse des investissements prévisionnels des établissements et entreprises publics, l’effort d’investissement global consenti par les différentes composantes du secteur public connaîtrait une amélioration de 2,4 milliards de dirhams passant ainsi de 186 milliards de dirhams en 2014 à 189 milliards de dirhams au titre de la loi de finances 2015.

L’État ne fait-il plus confiance à la gestion interne des EEP au point d’imposer la contractualisation des relations entre les deux parties ?

Bien au contraire ! Les entreprises et établissements publics ont atteint un degré de maturité non négligeable, notamment dans le développement de leurs activités et la consolidation de leurs chiffres d’affaires. Ces performances nous poussent à établir un nouveau mode de contrôle axé sur la confiance. A travers la contractualisation nous visons d’atteindre conjointement des objectifs précis conformes aux réformes de la finance publique.

Le projet de loi dévoile également l’élaboration d’une étude visant la mise en place d’une gestion active du portefeuille public. S’agirait-il d’un acte de bonne volonté ?

Nous ne partons d’aucun constat négatif. Comme je l’ai précité, notre économie a atteint un certain seuil de maturité qui nécessite aujourd’hui une gestion plus active. Nous sommes aujourd’hui dans l’obligation d’améliorer et optimiser l’apport des établissements et entreprises publics à l’économie nationale. Cela ne peut se faire sans mécanismes performants et une bonne gouvernance.

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