Politique

La riposte de Benkirane

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La télévision publique a été réquisitionnée hier par les parlementaires. Et pour cause, la séance plénière consacrée par les deux Chambres parlementaires à l’examen du bilan à mi-mandat devait avoir lieu en deux temps.

Une première partie a été retransmise avant la rupture du jeûne alors qu’une deuxième devait avoir lieu la nuit. Si les parlementaires des deux Chambres ont choisi cette répartition, c’est que les présidents des deux Chambres parlementaires ont trouvé une énorme difficulté à convaincre les différents groupes parlementaires de l’ordre selon lequel ils devaient intervenir.

Ainsi le parti de l’Istiqlal a préféré retarder son intervention à la deuxième partie de la séance alors que les groupes parlementaires du PPS (Parti du progrès et du socialisme, opposition) dans les deux Chambres ont choisi de faire une intervention commune. Pour rappel, le chef de gouvernement avait présenté son bilan de mi-mandat la semaine dernière devant les deux Chambres parlementaires au cours d’une séance plénière.

C’était au tour des groupes parlementaires hier, lundi, de répliquer au cours d’une séance qui avant même son début promettait d’être houleuse. Les partis de l’opposition, notamment l’Istiqlal, l’USFP (Union socialiste des forces populaires) et le PAM (Parti authenticité et modernité) ainsi que les syndicats ne semblaient pas être très convaincus du bilan présenté par Abdelilah Benkirane la semaine passée.

«Les données que nous avons devant nous prouvent que le chef de gouvernement a failli à toutes sespromesses et engagements, notamment concernant le taux de croissance, l’emploi et les libertés», déclare Mohamed Daâdia, président du groupe parlementaire fédéral et coordinateur des partis de l’opposition à la deuxième Chambre. «Il ne faut pas oublier que le taux d’endettement a atteint des niveaux inquiétants avec ce gouvernement. Même la ligne de précaution et de liquidité souscrite auprès du Fonds monétaire international nous a coûté 20 milliards de centimes alors que nous n’avons même pas eu besoin de l’utiliser.

La deuxième ligne de précaution devrait également coûter quelque 17 milliards supplémentaires, soit un total de 37 MMDH pour les deux lignes», ajoute-t-il. Si l’opposition a profité de l’occasion pour critiquer le bilan de Benkirane durant la première moitié de son mandat, ce dernier pouvait toujours compter sur le soutien des groupes de la majorité. «Il ne faut pas oublier que le gouvernement actuel a eu le mérite de réaliser un bilan fort honorable dans un contexte politique et économique assez sensible sur les plans national, régional et international», affirme Rachid Roukbane, président du groupe parlementaire du PPS à la première Chambre.

Et de poursuivre : «Notre rôle à nous au sein de l’opposition est de défendre les réalisations du gouvernement en attirant l’attention sur les points qui méritent d’être améliorés ou revus». Il faut préciser, par ailleurs, que le chef de gouvernement aura l’occasion de répondre aux remarques et critiques des parlementaires ce mardi ou demain mercredi. Benkirane fera donc une apparition une dernière fois avant la clôture des travaux de la session parlementaire du printemps.

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