Politique

Les politiques publiques discutées en 1 minute !

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Une minute. Le chef de gouvernement et les députés de l’opposition avaient chacun une minute pour interroger, répondre et débattre des politiques publiques à l’occasion de la séance parlementaire mensuelle.

Il ne s’agit pas d’une blague de très mauvais goût mais bel et bien, d’une réalité amère. Le bureau de la Chambre des représentants a programmé pratiquement une dizaine de thématiques. Une programmation qui a eu comme résultat la fragmentation de la séance mensuelle au point d’en faire une sorte de jeu de questions réponses éclair.

Il faut rappeler qu’après une interruption qui a duré pratiquement un mois, la séance mensuelle de questionnement sur la politique générale a finalement repris hier, mardi. Le début de la deuxième partie de cette séance a été consacré au dialogue social. Alors que l’opposition reproche au chef de gouvernement un gel du dialogue, Abdelilah Benkirane a affirmé dans sa réponse que les réunions avec les centrales syndicales les plus représentatives ne sont jamais arrêtées depuis sa prise de fonction à la tête de l’Exécutif.

«La première réunion avec les syndicats remonte au 14 mars 2012, soit quelques semaines après l’investiture du gouvernement», a-t-il fait savoir. Pour le chef de gouvernement, le bilan de son équipe sur le plan social est plutôt positif. Il a dans ce sens fait savoir la mobilisation de 13,2 milliards de dirhams (MMDH) pour le financement des engagements pris par son prédécesseur, Abbas El Fassi, dans le cadre du fameux accord du 24 avril 2011. «Nous avons pris une décision avec les départements concernés afin de permettre aux adhérents de la CNSS dont le niveau de cotisation reste au-dessous des 3.240 jours de récupérer leurs cotisations. Il a également été question de l’élargissement du panier des prestations couvertes par le régime de la CNSS aux soins dentaires à partir de janvier 2015», a-t-il fait savoir.

S’agissant des revendications syndicales actuelles, le numéro un de l’Exécutif a laissé entendre qu’elles demeurent au-dessus des capacités financières du pays. «Les syndicats demandent une hausse de 25% des salaires dans les secteurs public et privé. Cela se traduira par une hausse de 27 MMDH pour les charges de l’Etat sans parler de l’impact sur la compétitivité des entreprises. De même, l’élargissement de l’exonération des salaires au moins de 6.000 dirhams représenterait un coût de 5 MMDH», a-t-il fait savoir précisant que la masse salariale dans la fonction publique représente déjà 11% du PIB (Produit intérieur brut) ou encore 57% des recettes fiscales du pays, soit 105,5 MMDH.

«Nous sommes, cependant, ouverts aux propositions raisonnables de la part des syndicats», a conclu le chef de gouvernement. Par ailleurs, les parlementaires ont soulevé au cours de la même séance plusieurs autres thématiques, notamment l’évasion fiscale, la lutte contre la pauvreté, la réforme du système éducatif et le chômage, la politique du logement, la promotion des droits de la femme et l’embauche des diplômés et la réforme des retraites.

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