Société

Al Irfane : Fin de squat

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Comme prévu, les forces de l’ordre ont procédé, mercredi matin, au délogement des squatteurs des habitations d’Al Irfane à Tanger. Cette opération venait après l’expiration de l’ultimatum prévu, dans un premier temps, avant la rupture du jeûne. Les autorités ont décidé de repousser cet ultimatum pour aider ces derniers à quitter les lieux sans incident. Les riverains peuvent ainsi pousser un ouf de soulagement.

Surtout qu’en plus de leurs souffrances au quotidien, la plupart des logements squattés sont dans un état de dégradation avancée. Avec leurs fenêtres cassées et portes défoncées, ils ont perdu tout ou presque. Et ce, en raison de leur squat d’il y a une dizaine d’années, date de la vente des premières habitations de ce quartier. «Ils ont eu leurs moyens propres pour squatter les biens des autres. Ils y font leur entrée n’importe comment : soit par la porte, par la fenêtre… Une fois dedans, ils invitent leurs amis et proches à les rejoindre pour se retrouver à huit, voire plus dans une seule chambre», selon un habitant et membre d’une association du quartier.

Les propriétaires de ces habitations, dont la plupart sont des MRE et des régions marocaines lointaines, ont beaucoup souffert avant de récupérer leurs appartements. Sans parler d’autres habitants d’Al Irfane, dont certains n’ayant pas supporté de partager leurs immeubles avec ces squatteurs et avaient du mal à cohabiter avec leur voisinage, ont préféré quitter leurs habitations et d’«arrêter de vivre cet enfer», fait part la même source.

La majorité des habitants se dit n’avoir jamais été contre la présence des étrangers. «Nous avons toujours respecté nos voisins et avons voulu en faire des amis très proches. Mais nous n’avons pas trouvé le moyen de faire de même pour ces squatteurs. Ils n’ont de respect pour personne avec leur comportement indécent.

Ils sont tout le temps à l’extérieur avec leurs tenues indécentes. Ils nous causent de nuisances de tout genre et nous ont rendu notre quartier invivable», a tenu à faire part un autre habitant du quartier, faisant remarquer que cette intervention des forces de l’ordre est venue à point nommé surtout qu’à cause d’eux «Al Irfane est devenu le théâtre d’actes illégaux commis par les immigrés clandestins tels que le trafic de drogue, la prostitution et la vente et la consommation d’alcool en plein jour».

Notons que depuis le lancement de cet ultimatum, les forces de l’ordre ont réussi, en quelque sorte, à prendre la situation en main et d’éviter toute altercation entre les habitants et les squatteurs subsahariens. Malgré leur désaccord, les deux parties ont essayé de s’ignorer et d’aller chacune à ses occupations. Quelques migrants ont choisi de partir avant l’expiration de l’ultimatum, qui a été repoussé jusqu’à mercredi matin.

Parmi lesquels, ceux qui ont accepté de prendre l’un des deux autocars mis à leur disposition par les autorités locales pour quitter le quartier. Tandis qu’une grande partie de ces squatteurs subsahariens semblait obtempérer, mais espérait que les autorités leur trouveraient un logement. Surtout que certains d’entre eux disaient être attachés au Maroc et comptaient y vivre pour toujours.

Comme c’est le cas de Benjamin Ngalle, qui a réussi avec d’autres immigrés clandestins, comme lui, à créer l’association Rasta House, dont l’objectif principal est d’aider les jeunes immigrés d’Al Irfane à apprendre un métier afin de se prendre en charge.

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