Société

Bombes ambulantes sur nos routes !

© D.R

Les accidents et leurs milliers de victimes chaque année sont loin de constituer le seul grand péril sur les routes nationales. En effet, des milliers de tonnes de produits dangereux transitent chaque jour par les routes marocaines.

Très dangereux, ces produits peuvent causer des désastres humains, économiques et écologiques en cas d’accidents sur la route. Bien que le Maroc ait déjà adopté en 2003 les accords internationaux de transport des matières dangereuses (accords ADR), les textes d’application de ces accords se font toujours attendre.

Mohamed Najib Boulif, ministre chargé du transport, a présidé l’ouverture des travaux d’un atelier national de sensibilisation et de formation sur ces accords. Cet atelier national s’inscrit dans le cadre du Projet régional EuroMed Tranport «Route, Rail, et Transport Urbain». L’événement toujours en cours est organisé par le ministère de l’équipement du transport et de la logistique (METL) et l’Union européenne (UE), à l’occasion de la journée nationale de la sécurité routière.

Face au vide juridique, le ministre a sollicité au cours de son intervention, l’appui de l’UE pour son expérience dans le domaine des textes d’application. Le responsable a également souligné que le ministère et l’UE visent, à travers les quatre journées de travail programmées, une large sensibilisation de tous les acteurs impliqués dans le transport des marchandises dangereuses par route, les objectifs, les dispositions clés et les avantages de cet accord, ainsi qu’un transfert de connaissances au profit de personnes ressources concernées par ce domaine.

Par ailleurs, Najib Boulif a exposé l’état de la situation du secteur du transport par route de marchandises dangereuses au Maroc, en signalant l’engagement ferme du ministère à développer ce secteur, ayant un impact considérable sur les économiques, les sociaux et les environnementaux agrégats, en plus de la sécurité routière.

Il faut dire que le secteur à l’échelle nationale est marqué par la disparité des intervenants et les opérateurs. Car si les grandes multinationales opérant au Royaume s’alignent sur les normes et protocoles des maisons mères, les entreprises locales restent moins sensibles aux dangers inhérents à leurs activités. 

Certes, il existe de grandes entreprises marocaines très bien structurées avec des moyens logistiques importants aux normes et standards internationaux mais la majorité des autres entreprises locales demeurent encore loin du compte.

La situation est d’autant plus compliquée que les textes d’application manquent toujours. Les opérateurs n’ont donc pas de référentiel juridique pour mettre leurs activités aux normes. Malheureusement, le volume des matières dangereuses transportées reste très important, notamment pour les secteurs de la parachimie, des hydrocarbures ou encore les phosphates. Un véritable danger circulant sur les routes.
 

Transport rural

Le ministère de l’équipement, du transport et de la logistique s’attaque à la réforme du transport routier rural. Une communiqué vient d’annoncer que le ministère vient d’élaborer de nouveaux cahiers des charges pour les professionnels de ce secteur. Ces cahiers des charges peuvent être téléchargés sur le site web du ministère. Ils peuvent également être retirés auprès des délégations provinciales du département du transport.

De nouvelles dispositions ont été introduites par le ministère pour accompagner les acteurs du transport clandestin dans les zones rurales afin de légaliser leurs activités. Ces derniers sont également invités par les responsables à déposer des demandes pour obtenir l’autorisation nécessaire. A noter enfin que le ministère avait élaboré des cahiers des charges entrés en vigueur en août 2012. Les responsables ont expliqué l’abandon de ces premiers cahiers des charges par la volonté d’harmoniser ces documents avec les résultats du dialogue avec les représentants de la profession.

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