Société

Enseignement: Pour mettre fin au cercle vicieux de la réforme

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En effet, le secteur de l’éducation est malheureusement en butte à de multiples difficultés et problèmes, dus en particulier à l’adoption de programmes et de cursus qui ne sont pas en adéquation avec les exigences du marché du travail.

Le Souverain a, à maintes fois, focalisé ses discours sur la réforme de l’enseignement. «Dans le contexte des réformes que Nous mettons en œuvre au service du citoyen, la réforme de l’enseignement est à la base du développement. Elle est la clef de l’ouverture et de la promotion sociale, le gage de protection de l’individu et de la collectivité contre les fléaux de l’ignorance et de la pauvreté, et les démons de l’extrémisme et de l’ostracisme», a souligné SM le Roi Mohammed VI, jeudi 30 juillet 2015, dans un discours à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône, qui coïncidait cette année avec le seizième anniversaire de l’accession du Souverain au Trône de ses glorieux ancêtres.

«Voilà pourquoi Nous n’avons de cesse de plaider pour une réforme substantielle de ce secteur vital, de sorte à réhabiliter l’école marocaine et à la rendre apte à remplir comme il se doit la mission qui est la sienne en matière d’éducation et de développement», a-t-il ajouté. Il faut souligner que le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a tracé les grandes lignes de la Vision stratégique pour la réforme de l’école marocaine (2015-2030).

Fondée sur une approche participative et de concertation, cette vision ambitionne l’édification d’une école nouvelle qui sera l’école de l’équité et de l’égalité des chances, l’école de la qualité pour tous, et l’école de l’intégration de l’individu et du progrès social, a précisé Omar Azziman, président du CSEFRS, le 10 mai 2015, lors de la cérémonie de présentation de cette stratégie devant le Souverain, à Casablanca.

«Afin d’assurer le succès de la réforme dans sa portée stratégique, chacun doit se l’approprier et s’impliquer sérieusement dans sa mise en œuvre. En outre, Nous appelons à l’élaboration de cette réforme dans le cadre d’un contrat national contraignant, et ce, à travers l’adoption d’une loi-cadre cernant la vision à long terme et mettant fin à l’interminable cercle vicieux de la réforme de la réforme», a tenu à indiquer le Souverain dans ce récent discours. Cette Vision stratégique pour la réforme de l’école marocaine (2015-2030) vient combler les lacunes et relancer un secteur capital pour le développement humain du pays. La réforme de l’école marocaine pour les quinze années à venir repose sur trois piliers. L’école de l’équité et de l’égalité des chances, l’école de la qualité pour tous et l’école de la promotion individuelle et sociale.

Pour le premier pilier, l’école de l’équité et de l’égalité des chances nécessite, entre autres, de déployer tous les efforts possibles afin de garantir l’assiduité et la durabilité de l’apprentissage et de combattre l’abandon sous toutes ses formes, le décrochage et le redoublement scolaires. Pour sa part, le second pilier exige une refondation des métiers de l’éducation et de la formation dans le sens de l’amélioration des conditions d’accès, le renouveau des rôles et des missions, le perfectionnement de la formation des formateurs et cadres pédagogiques et leur continuelle mise à niveau.

Il concerne aussi la révision des curricula, des programmes et des méthodes pédagogiques dans le sens de leur allègement, leur diversification et leur orientation vers le raffermissement intellectuel des apprenants et le développement des capacités d’observation, d’analyse et de l’esprit critique. Il est question aussi de l’adoption d’un nouveau dispositif linguistique qui s’appuie sur le plurilinguisme et sur l’alternance linguistique.

L’objectif est l’apprentissage par tous les apprenants, sur le même pied d’égalité, de trois langues dans l’enseignement préscolaire et primaire, avec la langue arabe comme langue principale, la langue amazighe comme langue de communication, et la langue française comme langue d’ouverture. A ces trois langues viendront s’ajouter la langue anglaise à partir de la première année du secondaire collégial et une troisième langue étrangère, au choix, à partir de la première année du secondaire qualifiant, selon cette vision.

Pour l’école de la promotion individuelle et sociale, la vision stratégique du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique insiste sur l’attachement aux fondements et valeurs religieuses et nationales de notre pays et à notre identité dans la diversité de ses composantes et de ses affluents ainsi que sur la consolidation des vertus de la citoyenneté, de la démocratie et du comportement civique.

Elle insiste également sur l’adéquation des formations aux nouveaux métiers et aux métiers du futur afin d’assurer aux lauréats les meilleures chances de réussite, d’intégration dans la société et de contribution au développement de leurs pays.

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