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Recensement 2014 : La machine démarre

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Le HCP passe à la vitesse supérieure avant le recensement général de la population. Casablanca a été mardi la première étape pour le lancement des derniers préparatifs. Une rencontre a eu lieu, en effet, au siège de la wilaya avec la participation de Charki Draiss, ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur, et Ahmed Lahlimi Alami, haut-commissaire au Plan.

Joint au téléphone par ALM, M. Lahlimi a annoncé l’organisation d’une série de rencontres similaires dans plusieurs régions. Selon le responsable, ces rencontres seront consacrées à la mise en place du dispositif du recensement général de la population dans chaque région à travers un système logistique et matériel adapté.

Il est également question d’assurer une formation spéciale pour les agents qui vont se charger du recensement prévu en septembre prochain. A quatre mois de l’opération, c’est la dernière ligne droite pour le Haut-Commissariat au Plan, chargé de superviser l’opération. Les préparatifs vont se dérouler en étroite collaboration avec plusiuers partenaires dans chaque région.

La rencontre de Casablanca a d’ailleurs connu la participation des représentants de l’autorité locale, les élus, les représentants des services extérieurs, les parlementaires, les doyens et les directeurs des écoles et instituts de l’enseignement supérieur, les représentants du secteur privé, les représentants des Chambres professionnelles ainsi que les acteurs de la société civile. Les responsables veulent ainsi mobiliser tous les partenaires. Car un recensement n’est pas une mince affaire. On sait déjà que le Haut-Commissariat au Plan a délimité 48.000 districts accueillant chacun une centaine de ménages.

Les 52.000 enquêteurs mobilisés auront 20 jours pour faire le tour de l’ensemble des districts. Le coût global de l’opération est de 600 millions de dirhams. C’est en tout cas le budget prévu initialement par la loi de Finances 2014.

Concrètement, un questionnaire de 120 questions sera soumis à chaque ménage. Les questions auront un caractère démographique mais également socio-économique touchant notamment aux conditions de vie, de l’état de santé et le niveau d’instruction. Toutes les données collectées aux quatre coins du Maroc seront par la suite numérisées puis traitées. Comme en 2004, le Haut-Commissariat au Plan utilisera un système automatique pour la lecture des documents. Les premiers résultats du recensement seront publiés avant la fin de l’année alors que l’enquête complète ne sera disponible que dans les six mois qui vont suivre. A noter que le recensement de la population en septembre prochain est le 6e du genre dans l’histoire du Maroc indépendant. Les cinq premiers ont eu lieu respectivement en 1960, 1971, 1982, 1994 et 2004.

Le dernier recensement a estimé le nombre de la population du Maroc à 29,8 millions dont 51.435 étrangers. La répartition régionale a conclu, quant à elle, une concentration de près du tiers de la population dans trois régions, notamment Casablanca avec 3,6 millions d’habitants (12,1%).

Image satellite

Le Haut-Commissariat au Plan a utilisé des images satellites haute définition pour délimiter avec plus de précision les 48.000 districts pour le recensement.

Le HCP utilise également des cartes numériques réalisées avec un Système d’information géographique (SIG). Ce système est en usage au HCP depuis une décennie pratiquement tout comme le système LAD (Lecture automatique des documents). Ce système devra permettre l’exploitation exhaustive de tous les questionnaires plus rapidement dans le but de publier en moins de 2 mois le résultat sur la population légale.

La LAD permet surtout d’avoir dans un délai de 6 mois des conclusions phares sur les niveaux de développement humain et les conditions de vie de la population marocaine. Ces résultats permettront d’avoir ce que les statisticiens appellent l’échantillon-maître. Cet indicateur constituera au cours de la prochaine décennie la base de référence des enquêtes statistiques à caractère démographique, socio-économique et sociétal pour définir les politiques publiques.

Moins de 30 millions d’habitants

Le recensement de 2004, réalisé entre le 1er et le 20 septembre 2004, a permis de savoir que le Maroc comptait en 2004 moins de 30 millions d’habitants. Selon les détails du recensement général de l’époque, la population légale du pays avait atteint, au 2 septembre 2004, 29.891.708 dont 29.840.273 Marocains et 51.435 étrangers.

La répartition régionale de la population n’avait pas créé de grandes surprises dans le sens où les grandes villes comme Casablanca concentraient une bonne partie de la population. Ainsi, près du tiers de la population était installé dans trois régions sur les 16 que compte le Royaume. Le Grand Casablanca comptait 3,6 millions d’habitants (12,1%), suivi du Sous-Massa Drâa et Marrakech-Tensift-Al Haouz avec 3,1 millions chacune (10,4%).

Le reste était réparti selon des proportions qui varient de 0,3% (Oued Eddahab-Lagouira) à 8,3% (Tanger-Tétouan). Par ailleurs, l’évolution de la population des provinces et préfectures du Royaume à l’époque a été très contrastée.

Des provinces comme Jerada et Tiznit ont vu leur population décliner alors que plusieurs autres provinces et préfectures avaient enregistré des taux d’accroissement très élevés, dépassant 3%.

Ce fut le cas notamment des provinces sahariennes, des nouvelles provinces casablancaises de Nouaceur et Médiouna, de Skhirat-Temara et d’Inezgane-Ait Melloul.

 

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