Société

Une immigrante raconte son étonnement: à la découverte du Québec

© D.R

«Bienvenue au Canada madame. Vous êtes dans un monde de précision !».  Après sept heures de vol, précédées de sept heures de retard, mon arrivée au Québec début août dernier, aux premières heures du matin à bord d’un vol de la compagnie Royal Air Maroc, s’est un peu passée dans le brouillard.

Epuisée, je dirais même exténuée comme tous les passagers qui avaient emprunté la même connexion aérienne ce jour-là, j’avais du mal à croire vraiment qu’il existait encore quelque part de la précision malgré les allégations de l’agent de trafic montréalais, alors que je m’inquiétais un peu de l’arrivée de mes bagages.

Je ne tardais pas à être impressionnée dès les premiers jours de mon installation dans mon nouveau pays d’accueil combien cet intervenant de l’aéroport de Montréal disait vrai, notamment en matière de transport. Ici, les transports en commun sont de vraies horloges suisses. Station de métro et d’autobus de la Rive-Sud, la logistique mise en place sur les lieux ressemble à celle d’un aéroport. Pas d’usagers sur les quais de départ des autobus, pas de brouhaha ni de cohue, chaque ligne de bus a sa salle de départ où des queues de passagers attendent les départs des véhicules. Le prochain départ est à 15h04.

Le bus est à l’heure devant la porte de départ, les passagers montent en file indienne sans bousculade et sans bruit et le véhicule démarre très vite. Cette logistique synchronisée permet ainsi de connaître avec précision les horaires de départ et d’arrivée des lignes de métro et des bus sur le site de la Société de transport de Montréal (STM). La patience à toute épreuve qui caractérise les Canadiens est un autre aspect qui retient l’esprit du nouvel arrivant dans le pays. Indifférent à autrui? Point du tout. Malgré un air d’individualisme, les gens du pays sont très attentifs à leur environnement, à leur voisin et de contact très facile.

Il n’est pas rare qu’ils vous proposent de vous aider à trouver votre chemin si vous paraissez  être perdu. Tout cela se fend dans un environnement multiculturel, un mélange d’Europe et d’Amérique du Nord. Tantôt calme et fleurie, tantôt vivante, animée, voire bruyante, la ville de Montréal et sa périphérie changent de visage à chaque quartier. Qui dit Montréal, dit le fleuve Saint-Laurent, épine dorsale du pays de près de plus de 1.100 km, ce long cours d’eau est très large par endroit qu’il est difficile de croire que c’est un fleuve.

Tout autour une végétation très abondante, magnifique avec qui l’homme vit en totale harmonie visiblement malgré ses rudes et longs hivers. Montréal c’est aussi le célèbre quartier bobo très animé Plateau-Mont-Royal où les gens sont toujours à la recherche de bonnes adresses et du bon temps. Sur la rue Jean-Talon, c’est une autre ambiance.

Epiceries, cafés, petits restos, paraboles aux fenêtres… tout ou presque est aux couleurs maghrébines. Ce n’est pas pour rien que la localité est appelée Petit-Maghreb. Chabakia, tagines, couscous… il n’y a aucun produit alimentaire marocain que vous ne puissiez pas trouver à Jean-Talon. Le lieu est justement connu pour abriter l’un des plus gros marchés d’Amérique du Nord, ouvert tant en été qu’en hiver avec un grand choix de fruits et légumes mais également de bouchers et petits restaurants.

L’ambiance qui y règne est très familiale car les clients et les marchands ont tissé des liens depuis plusieurs générations. «On se sent comme à Casa ici», lance l’un de ses habitants. Ailleurs quelques rues, plus loin c’est une autre ethnie qui a marqué son territoire. La cité insulaire est, en fait, une succession de communautés qui cohabitent et se tolèrent. La métropole se distingue aussi par sa ville souterraine de 35 km, un refuge en hiver considéré comme un des plus grands du genre au monde. Ici ou ailleurs, pas de policiers en vue.

Un climat de sécurité règne partout et à toute heure. C’est du moins le sentiment que ressent le nouvel arrivant au fur et à mesure de sa découverte de son pays d’accueil. Pour les immigrants, la vie n’est cependant pas toujours rose sur les lieux. Mais je ne tarderais pas à le découvrir. Rendez-vous donc dans nos prochaines éditions.

Création d’entreprise

A mon arrivée au Canada, pour des raisons professionnelles, je m’inquiétais de comment créer rapidement une entreprise. «Ne t’inquiète pas c’est très facile et rapide», me disait mon entourage. J’étais loin d’imaginer toutefois que cela pouvait se faire de manière très vite et aisément on line. Un matin alors que je prenais mon petit déjeuner avec l’aide d’un proche, j’ai décidé de faire l’expérience.

Effectivement, en quelques clics sur le site www.registreentreprises.gouv.qc.ca, après avoir complété uniquement un formulaire en quelques minutes, un numéro d’entreprise du Québec (NEQ), qui fait office ici de numéro de registre de commerce me fut attribué par mail sur-le- champ. J’avais désormais mon entreprise avec pour siège social mon propre domicile et je pouvais d’ores et déjà commencer mon activité. Qui dit mieux ?

Par: Malika Aalami
 

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