J’ai beau essayer de m’éloigner du sujet de la campagne électorale, je n’y arrive pas. Personnellement j’adore la politique et si ça ne tenait qu’à moi, j’obligerais tous les citoyens à la pratiquer d’une manière ou d’une autre quitte à leur passer des examens de qualiἀcation à la ἀn de chaque mois.
En attendant, depuis quelques jours, tout le monde, du plus humble au plus aisé, du moins érudit au plus alphabétisé, devient expert en la chose. Même ceux qui ne parlaient que foot du matin au soir, se mettent à te faire des analyses à faire pâlir de jalousie les plus chevronnés de nos analystes et à lancer des suren-chères à faire saliver nos meilleurs turἀstes. Et puis il y a les candidats, surtout ceux qui étaient soi-disant vos représentants.
Eux qu’on ne voyait jamais – et là j’exagère à peine – décident du jour au lendemain de venir jusqu’à chez vous pour vous demander des nouvelles du petit ou de la petite alors que vous n’avez même pas d’enfants, ou de vos parents alors que vous êtes orphelins. Et le meil-leur, c’est quand ils viennent vous voir au petit marché du quartier alors que pendant des années, vous n’aviez des chances de les croiser qu’à Morocco Mall ou à Puerto Banus.
Mais, que voulez-vous, c’est ça notre démocratie : on ne s’approche de vous que quand on a besoin de vous. C’est toujours ça de gagné.