Chroniques

Marocains de toutes confessions !

© D.R

Marocains de toutes confessions, unissons-nous !
Unissons-nous pour préserver notre mode de vivre-ensemble, unissons-nous pour dire non à ceux qui voudraient nous dresser les uns contre les autres, pour dire non à ceux qui insultent notre Histoire, pour dire non à ceux qui pratiquent l’amalgame.

Unissons-nous pour barrer la route à ceux qui utilisent nos jeunes, nos enfants pour des simulacres macabres et des scènes de violence, que par ailleurs ils prétendent vouloir dénoncer, comme si ceux-là – qu’il ne faut pas confondre avec les partisans sincères de la cause palestinienne – se souciaient réellement des Palestiniens d’ailleurs.

Unissons-nous devant cette hérésie qui pousse ces manipulateurs à mettre des armes –mêmes factices- dans les mains de nos gosses et qui demain protesteront et pousseront des cris d’indignation devant les phénomènes de délinquance. Ces images absurdes, laides, haineuses ont hélas fait le tour du monde mais elles ont aussi semé un vent de frayeur chez nos compatriotes de confession juive : des parents ont craint d’envoyer leurs enfants à l’école, d’autres ont réagi sur les réseaux sociaux, des amis musulmans et juifs se sont téléphoné pour se réconforter mutuellement et une immense vague d’indignation et de dénonciation de cet appel à la haine envers nos compatriotes juifs s’est levée.

Facebook regorge de témoignages, de messages de condamnation de cet acte et surtout une pétition pour dénoncer cet indigne simulacre a déjà recueilli plus de 6.000 signatures, au moment où j’écris ces lignes ! Oui, l’esprit marocain est bien là, oui notre histoire, notre quotidien communs sont toujours un ciment fort, oui la conscience de notre pluralité trouve là toute sa force… ces gosses manipulés ne mesuraient pas la portée de leur geste mais ils ont réveillé – et c’est heureux- en face d’eux une digue qui résiste à la haine, qui résiste à l’embrigadement, à l’amalgame et qui a fait que se sont dressés – unis- Marocains musulmans et juifs pour dire leur refus de se « désaimer», leur refus de voir leur destin passé, présent et futur réduit à néant.
Comme un signe du destin l’antidote à cette scène d’appel au meurtre est venu durant tout ce week-end d’Essaouira– et ce n’est pas un hasard si précisément cela est venu de cette ville – en effet le souffle du Festival des Andalousies, tout comme le vent souiri, est venu balayer les miasmes nauséabonds.

Non seulement par la musique, par les chants entonnés par Musulmans et Juifs réunis, mais aussi par les paroles: tant les propos de André Azoulay –conseiller de SM le Roi– qui, d’entrée de jeu, a mis en point d’orgue l’identité plurielle de notre pays, gravée dans le marbre de notre Constitution, que le rappel aux fondamentaux du professeur Kenbib ou l’impact et l’importance de l’art, de la culture expliqué par le grand artiste Lahcen Zinoun.

Alors oui les partisans du vivre-ensemble sont bien là, présents, et sans doute pas aussi minoritaires que l’on veut bien le dire, et puis l’Histoire ne finit, elle, pas par s’imposer à tous.
Notre Histoire à nous si elle s’écrit au beau temps de l’imparfait se conjuguera également, j’en suis convaincu, au futur de l’Espoir.

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