Chroniques

Mots savants

© D.R

C’est l’histoire d’un critique qui emploie des mots incroyable, illisibles, que presque personne n’utilise pour se donner l’impression de profondeur. Il y a deux jours, je tombe sur un texte alambiqué traitent d’un film américain de bonne facture. L’auteur parle «d’interpénétration des clefs de lecture » du film.

Il précise que «l’intertextualité des personnages» ajoute à la densité du rendu. Dans la foulée, il évoque la «spatialisation des caractères»,  et  «l’intertemporalité de la narration» pour parler des mises en scène parallèles. Ce n’est pas tout. Le critique va plus loin. Il souligne que le réalisateur procède par «intersegmentation» des séquences pour donner de la consistance à son scénario. Il continue en simplifiant au maximum pour le lecteur lambda que nous sommes : d’après lui, le cinéaste fait de la « duplication des voix » pour noyer le discours.

Il crée au fil des images, une espèce « de tractatus » pour rendre plus lisible «l’intersignifiance» du film.  U final, il boucle son propos avec une chute qui vaut le détour : ce film serait donc une étude «ethno-sociographique et psycho-anthrompplogique» sur le sens même de la vie. Après la lecture de cette note de critique, je suis allé revoir ce film, histoire d’y trouver les mots que j’avais notés, j’avoue n’avoir rien saisi, parce que je dois être un peu bête et largué par la profondeur des mots savants.

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