Chroniques

Point de vue: Un grand moment de patriotisme

© D.R

Le Café Politis a pour objectif majeur «l’engagement» : cet espace de dialogue et de rencontre en est à sa 3ème année, il est l’un des outils de Marocains Pluriels où cet engagement et où les valeurs d’ouverture sur l’Autre, de diversité, de métissage des générations, des cultures, des religions sont mis en exergue.

Pour sa 32ème édition et alors que le Café Politis prend une autre dimension en devenant national – il ira de ville en ville (Marrakech et Rabat sont programmées) – il a choisi de proposer au grand public –et notamment aux générations montantes – en exclusivité, le film «Polisario, l’identité d’un front», l’œuvre du réalisateur belgo-marocain Hassan El Bouharrouti» !

«Ce film-documentaire fait la lumière sur la réalité du conflit autour du Sahara marocain ainsi que sur les souffrances que les Sahraouis marocains endurent dans les camps de séquestration à Tindouf. Ce documentaire lève ainsi le voile sur la réalité du Polisario en tant que mouvement séparatiste, en retraçant son histoire depuis les débuts de sa gestation à l’heure actuelle, à travers l’établissement d’une radioscopie sur son essence, son idéologie des temps révolus, ses structures archaïques, ses appuis politiques, ses sources de financement, ses pratiques illicites et son manque de légitimité à représenter une quelconque population ou à défendre une cause».

Cette édition du Café Politis était un challenge : projection d’un documentaire, sujet ardu, référence à une époque qu’ils n’ont pas connue… tout cela faisait que beaucoup trouvaient le «pari» du Café Politis de ce soir risqué, pensant que les jeunes décrocheraient, qu’ils ne suivraient pas… Il ne s’agissait pas ce soir de musique, de loisirs, de culture, l’endroit était différent puisque le Café Politis se déroulait au cinéma Rif et n’avait donc pas lieu là où il se tient habituellement -l’esplanade de la Sqala – là où les jeunes se sont créé des habitudes… bref tout était différent, tant le contexte que le contenu… or sur un public de quelque 300 personnes, 80% étaient des jeunes, et la moyenne d’âge tournait autour de 20 ans !!!!! Et ce fut un grand moment d’Histoire, de pédagogie, de découverte pour une bonne partie de ces jeunes… 

La jeunesse en général et les jeunes Marocains en particulier – à force de promesses non tenues, de mensonges, de déceptions- ne donnent pas leur confiance facilement. Ils sont réticents, méfiants voire rétifs, qui pourrait les en blâmer ? Seul le travail dans la continuité, l’écoute, le respect, la réalité des liens et leur pérennité, la franchise font qu’ils vous accordent leur confiance ! Voilà un signe, voilà une preuve : oui nos jeunes s’ intéressent, oui nos jeunes veulent apprendre, oui ils se mobilisent, oui ils peuvent faire confiance !!!!

Mais il faut pour cela les respecter, leur faire confiance, ne pas insulter leur intelligence et surtout établir une relation de confiance réciproque ! Nos jeunes ne «se bradent» pas, ils se méritent ! En fait cette expérience réussie peut servir d’exemple à bien des responsables, des élus, des leaders, il faut parier sur notre jeunesse et lui donner toute sa chance, toutes ses chances !

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