Pourtant, on nous dit que le document publié sur le site du Ministère de la Justice n’est qu’un «brouillon». C’est quand je l’ai su que j’ai un peu compris la manière justement très brouillonne avec laquelle on en parle. Cela dit, certaines voix, et non des moindres, ont commencé à le défendre bec et ongles, comme si c’était la Bible, pardon, le Coran.
Il y aurait même des «lignes rouges» à ne pas toucher. Et, en même temps, on nous répète qu’il reste «ouvert» à toute critique et à toute modification. Alors, soit ce n’est qu’un brouillon, auquel cas, on peut en discuter comme on veut, soit qu’on n’en a rien à dire, et là, on la ferme et on se laisse faire. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est qu’on a désigné « la société marocaine » comme ultime et légitime arbitre.
Mais c’est quoi cette entité si vague et si abstraite ? Qui va l’interroger et comment va-t-elle s’exprimer ? Et puisque c’est comme ça, à quoi servent alors les électeurs, les électrices et leurs élu(e)s ? A être des béni-oui-oui ?
A demain