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27 août 2015 : le jour où le Maroc et la presse se sont affranchis du joug des « médias » occidentaux

© D.R

Mais au-delà de la ferme dénonciation et de la gravité de ces actes, les hommes et femmes de la presse marocaine contactés par ALM sont unanimes par rapport aux enseignements à tirer de cette affaire.

Pour Samir Chaouki, Directeur de Publication Les ECO, ce scandale montre que « tout ce qui s'écrit en France et ailleurs ne traduit pas toujours la réalité du royaume et de la monarchie. Des facteurs subjectifs poussent certains journalistes à laisser de côté l'éthique, la déontologie et l'intégrité».

Même son de cloche pour Abderrahim Arriri, directeur de publication du journal arabophone «Al Watan Al Ane».
«L’heure est venue de rompre avec cette accointance et ce parti pris de l’élite politique, intellectuelle et économique marocaine avec les plumes occidentales. Il faut se comporter d’égal à égal avec ces plumes et ne plus applaudir et approuver tout ce qui nous vient de l’autre rive sans distinguer le bon grain de l’ivraie », a-t-il déclaré à ALM.


Second enseignement à tirer de cette affaire : La corruption n'est pas un fait du sous développement ou de l'univers sud comme certains donneurs de leçons de l'hexagone aiment à ressasser.
C’est ce qu’estime M.Chaouki. «Cette affaire met à nu certains plumitifs occidentaux qui essaient de s'enrichir indûment sur le dos de certains pays comme le Maroc qu'ils croient être une république bananière», a souligné M.Chaouki se félicitant que l'Etat marocain a prouvé qu'il n'a rien à se reprocher ou à cacher en recourant officiellement à la justice française pour se protéger contre ces «commerçants» de la presse.

Concernant ces «commerçants» de la presse, Omar Dahbi, Directeur des Rédactions Groupe Le Matin relève que «Eric Laurent et tous les autres se sont retrouvés face à l’arrêt d’une situation de rente à laquelle ils s’étaient habitués suite à l’essoufflement des adversaires du Maroc qui étaient les principaux bailleurs de fonds des mercenaires du genre."

Ainsi, pour M.Dahbi ces escrocs qui ont agi et navigué dans la même sphère mais sous différentes formes tantôt sous l’étiquette d’un prétendu journalisme d’investigation, tantôt sous l’enseigne des droits de l’homme, ont été obligés de sortir avec un nouveau modus operandi pour continuer à mener le train de vie que leur garantissait leurs bailleurs de fonds…
«Ayant compris que le Royaume du Maroc est trop solide pour être déstabilisé par un pamphlet quel qu’il soit, ils se sont retournés contre le Maroc croyant pouvoir le faire chanter… », explique M.Dahbi. Et d’ajouter : Sauf que «c’est la fin de toute une trame et des deux maitres chanteurs aujourd’hui sous les verrous… ».
Le troisième enseignement à tirer concerne le mode opératoire de certains milieux français toujours hostiles au Maroc. Pour Saad Benmansour, directeur de publication du journal La Vie Eco, « les campagnes médiatiques enragées contre le Maroc, comme on en voit de manière épisodique, font probablement appel à des mercenaires de la plume».
La même analyse selon laquelle Eric Laurent et sa consœur Catherine Graciet ne sont que l’arbre qui cache la forêt est partagé par M.Arriri. Pour ce dernier, Eric Laurent et ses semblables n’agissent pas de leur propre gré mais sont téléguidés par un lobby d’intérêt qui agit contre le Maroc en particulier, en France.
«Et de temps à autre, des voix s’élèvent pour dénoncer ces agissements. La dernière en date est un récent discours où SM le Roi a pointé du doigt l’Algérie qui mobilise ses moyens financiers pour prendre pour cible le Maroc et ses questions stratégiques », précise M.Arriri qui a émis le souhait que cette affaire soit une occasion de démanteler les réseaux de mercenaires et les cellules hostiles aux Maroc.

 

La presse féminine marocaine s'est également emparée de l'affaire. Zineb Ibnouzahir Lahlou, directrice de publication du magazine Femmes du Maroc déclare à ce sujet : "Le journalisme est a l'origine un métier noble, qu'on ne peut effectuer à moins d'être passionné et éperdument épris de vérité. Aujourd'hui, Éric Laurent et Catherine Graciet  ont jeté un discrédit total sur la profession et il est à mon sens essentiel que les gens de la profession, que ce soit au Maroc, mais surtout
en France et dans le monde, condamnent l'odieux chantage auquel ils se sont livrés. Se livrer à ce genre de pratiques est d'autant plus dangereux que Éric Laurent a choisi de mettre le royaume du Maroc en danger en tentant de déstabiliser la monarchie. Le Maroc, au même titre que le monde entier, traverse une crise sans précédent en matière de terrorisme. Les ennemis de l'ordre établi sont à nos portes et pas un jour ne passe sans que ceux-ci ne tentent de faire sombrer les pays arabo musulmans dans le chaos. Une telle tentative de chantage, lourde de conséquences, s'apparente tout bonnement aux mêmes pratiques que celles exercées par les terroristes et se doit d'être sévèrement condamnée. Nous savons pertinemment que les détracteurs du Maroc sont nombreux par les temps qui courent. Éric Laurent et sa collègue en font partie. Mais cette sordide affaire leur rappellera une chose, nous les Marocains accordons une confiance totale à notre monarchie, croyons à son intégrité et la soutiendrons face à l'adversité. A bon entendeur…"


A la lumière de cette affaire peu reluisante, un constat s'impose : Le Maroc et son souverain dérangent. IDE, conquête de l'Afrique, Sahara… Autant de sujets qui font grincer des dents ceux qui ont intérêt à déstabiliser le Maroc. Éric Laurent et son chantage ne sont qu'une tentative parmi d'autres. D'ailleurs, depuis le livre " Notre ami le roi", signé par Gilles Perrault, le Maroc a ainsi subit de nombreux préjudices par le biais de livres rarement
objectifs.
Une chose est sûre, Il est impératif qu'aujourd'hui les Marocains redonnent de l'importance à leur presse et cessent d'apporter du crédit aveuglément à la presse étrangère. Qu'on se le dise, les journalistes marocains n'ont rien à envier à leurs confrères occidentaux. Les auteurs de ce chantage se sont tout simplement trompés d'époque, de personne et de pays.
La question qui se pose désormais : A qui profite le crime?

Pour rappel, selon le site de RTL, Éric Laurent avait réclamé trois millions d'euros contre la non publication d'un livre à charge. Il a été interpellé à Paris jeudi 27 août. Une information judiciaire pour chantage et tentative d'extorsion de fonds a été ouverte.

 

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