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La TV publique doit 200 MDH à la fédération

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ALM : Nous sommes à neuf mois de la Coupe d’Afrique des Nations qui sera organisée au Maroc. Pendant ce temps, le Maroc n’a encore ni équipe nationale ni sélectionneur, n’a pas effectué de préparatifs… Est-ce qu’en neuf mois, à votre avis, on peut mettre sur pied tout cela ou alors, comme le prévoient beaucoup, nous allons certainement, et encore une fois, rater cette coupe qui sera organisée chez nous ?
 

Abdellah Rhallam : Notre football souffre de problèmes qui sont exacerbés par les contreperformances de notre équipe nationale. Mais nous ne pouvons pas régler tous les problèmes d’un seul coup comme si nous avions une baguette magique.

Nous vous interpellons à ce sujet parce que vous êtes actuellement le premier responsable de la fédération de football…

D’abord je tiens à rappeler qu’initialement j’avais refusé d’assurer l’intérim de la fédération. Mais après insistance, j’ai fini par accepter mais à des conditions. Je voudrais remercier à ce niveau les membres du bureau qui ont bien voulu poursuivre la tâche à mes côtés.
Nous sommes là pour assurer la gestion de manière à tenir une assemblée générale extraordinaire pour approuver les statuts de la fédération et, après, convoquer une assemblée générale élective réunie de manière extraordinaire sans rapport moral ni financier. Notre mission devrait prendre fin à la fin du mois de mars avec l’arrivée du nouveau président et de son comité.

Où en êtes-vous aujourd’hui de tout cela ?

Les statuts ont été refaits et nous avons une correspondance officielle de la FIFA qui les approuve. Ils ont été envoyés au ministère pour avoir les agréments nécessaires, y compris celui du Secrétariat général du gouvernement. Nous devrions les obtenir dans les quelques jours qui viennent. Suite à cela, une assemblée générale extraordinaire se tiendra le 13 ou le 16 mars, selon la date de réponse du ministère, pour adopter définitivement les statuts. Tout de suite après, nous convoquerons une assemblée générale élective qui aura pour but d’élire un nouveau bureau et un président.

Donc on reprendra à zéro tout ce qui a été déjà fait ?

Oui évidemment. C’est une obligation. La décision de la FIFA était claire. Nous sommes affiliés à une organisation internationale et nous sommes tenus de respecter ses règlements.

Avez-vous déjà les premières candidatures ?

Non. Ce n’est qu’au lendemain de l’adoption des nouveaux statuts que les candidatures doivent commencer à tomber. Les prétendants auront un délai de 10 jours pour postuler officiellement et déposer leurs listes.

Pensez-vous qu’on aura les mêmes listes que celles qui étaient en course lors de la dernière assemblée ou risque-t-on d’avoir des invités-surprises ou bien une seule candidature consensuelle ?

Sincèrement, je ne peux pas vous dire. Pour le moment, il n’y a encore rien de concret. Probablement qu’on aura deux ou trois listes…

Tout cela va prendre des semaines et donc, dans le meilleur des cas, la nouvelle équipe pourrait être en place début mai, c’est-à-dire 7 mois avant la CAN. Pensez-vous que c’est suffisant pour préparer une sélection qui devra gagner la coupe ?

Nous, pour notre part, nous gérons les affaires courantes. Il ne suffit pas uniquement de payer les salaires et assurer la marche quotidienne de l’administration, nous sommes aussi tenus de suivre le parcours de l’équipe nationale. C’est dans ce cadre d’ailleurs que nous avons tenu à ne pas rater la date FIFA du 5 mars comme c’est déjà arrivé au mois de novembre.

Oui mais on a pris cette date juste pour ne pas la perdre. On ne jouera pas ce match dans un esprit de préparation à long terme car le coach, Hassan Benabicha, n’est là qu’à titre de dépannage après le refus de Pim Verbeeck d’assurer…

C’est votre point de vue. Nous aurions pu ne pas prendre la date du 5 mars dans la mesure où cela ne relève pas de la gestion des affaires courantes. Mais nous avons préféré assumer nos responsabilités. Nous avons cherché un coach, nous l’avons trouvé en la personne de M. Benabicha que je remercie très vivement en mon nom et au nom du comité pour son sens de l’intérêt national. Et je ne suis pas d’accord avec le terme «dépannage» que vous utilisez. J’ai horreur de ce terme. Ce n’est pas du dépannage et encore moins, comme l’a écrit un de vos confrères, du «bricolage». Disons plutôt que c’est du ponctuel.

Mais nous n’avions pas le choix. Car quand on a décidé de jouer le match du 5 mars, il fallait bien qu’il y ait quelqu’un pour coacher l’équipe nationale. En tant que comité qui assure la gestion des affaires courantes de la fédération, nous n’avons pas le droit de contracter sur le long terme avec un sélectionneur et donc engager le futur bureau sur une décision qu’il n’a pas prise. Nous n’avons pas le droit de le faire. Et même si cela faisait partie de nos prérogatives, nous refuserions de contracter avec un sélectionneur pour que le futur bureau en soit responsable. Nous avons donc choisi parmi les cadres contractuels avec la fédération.

Très logique. Mais que dites-vous des dernières rumeurs qui ont circulé sur un éventuel contrat avec Hervé Renard?

Passez-moi l’expression mais c’est du grand n’importe quoi ! Il n’y a rien de tout cela. M. Hervé Renard n’a jamais été approché par la fédération à quelque titre que ce soit. Je ne l’ai jamais rencontré et je n’ai pas prévu de le rencontrer.

Son agent a pourtant bien fait des déclarations dans ce sens…

Vous connaissez mieux que moi comment se passent les choses dans le milieu du football. Qu’il déclare ce qu’il veut. Moi je vous déclare officiellement qu’il n’y a strictement aucun contact dans ce sens.

Il y a quelques semaines, vous aviez publié un communiqué où vous annonciez que tous les engagements financiers de la fédération ont été tenus, que vous avez débloqué les subventions… mais ce qui est surprenant c’est que dans ce communiqué vous n’avez donné aucun chiffre sachant qu’on vous connaît pour votre transparence d’autant plus que vous êtes expert-comptable et donc un homme de chiffres. Pourquoi ne pas avoir dit ce que chacun a eu comme subvention ? Oubli ? Omission ?

Ce n’est ni un oubli ni une omission et nous n’avons strictement rien à cacher. Il y a une grille qui est connue et publique depuis des années. Dans cette grille, il est dit ce qu’un club amateur reçoit, ce qu’un club de la Botola Pro reçoit, etc. Donc tout le monde sait ce que reçoit chacun de la fédération. Cette grille est publique et nous la mettons à la disposition de tout le monde.

A propos de subventions, dans quel état avez-vous trouvé les finances de la fédération ?

La situation est ce qu’elle est mais il y a de grosses créances qui doivent être recouvrées, notamment les droits de retransmissions que doit payer la SNRT.

Combien ?

Environ 200 millions DH.

Et qu’avez-vous fait pour recouvrer cette créance ?

Nous avons envoyé une correspondance officielle à la direction générale de la SNRT et nous attendons toujours une réponse. Nous envisageons d’ailleurs d’aller rencontrer M. Laâraïchi pour clarifier la question et avoir de la visibilité.
 

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