C’est ce qu’a relevé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié jeudi 30 octobre 2014.
L'enquête dans l'affaire a permis de dégager que les mis en cause instrumentalisaient leur activisme propagandiste sur le net, sur fond de mise en ligne de séquences reproduisant les opérations de décapitation des otages par les combattants de cette phalange terroriste. Leur objectif : attiser la fibre «jihadi» des jeunes imbus du credo extrémiste pour s'investir dans des actes terroristes individuels au Maroc et en France, en s'inspirant de «l'exploit» du terroriste franco-algérien Mohamed Merah, précise la même source.
Les mis en cause projetaient également des assauts contre des agences bancaires et des multinationales en France et au Maroc, en vertu d'une fatwa émise par l'un des opérationnels d' «Al Qaida» au Yémen, et ce, dans le but de financer leurs équipées "jihadi" de concert avec des «jihadistes» évoluant dans la zone syro-irakienne, ajoute le communiqué.
Dans ce cadre, le franco-marocain (A.A.) a contracté auprès d'agences bancaires au Royaume et en France, dont le «Crédit Lyonnais», plusieurs emprunts sur fond de pièces justificatives contrefaites, en vertu du principe d'«al istihlal», légitimant l'appropriation des biens de l'Etat et des citoyens.
Concernant l'Algérien (A.B.), interpelé à la même date à Fès, pour avoir projeté de rejoindre son épouse marocaine et ses beaux-parents à la zone syro-irakienne, l'enquête a établi qu'il coordonnait son départ avec des combattants de «Daech», lesquels le dotaient de séquences vidéo de soldats syriens et d'otages décapités de manière sordide.
Les mis en cause seront présentés devant la justice au terme de l'enquête diligentée sous la supervision du parquet général compétent.