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Mustapha El Khalfi: Le nouveau code de la presse sera soumis au Parlement en avril

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ALM : Vous venez de déclarer en présentant votre rapport sur la situation de la presse que le champ des libertés d’expression et de création s’est élargi. Ce n’est pas le sentiment des organisations internationales qui critiquent le Maroc sur l’état de l’exercice du journalisme. Comment expliquer cette divergence d’opinions ?
 

Mustapha El Khalfi : Le champ des libertés s’est effectivement étendu au Maroc. Les indicateurs sont très clairs à ce sujet. Le nombre de cas où des journalistes ont déclaré avoir fait l’objet de pressions a diminué. De même qu’a diminué le nombre des jugements prononcés par les tribunaux contre la presse… Mais, il n’y a pas que ce niveau, le domaine de la création lui aussi s’est élargi. Cela a conduit, entre autres constats, à celui d’une presse qui se diversifie et se conforte de jour en jour. Vous dites que ce n’est pas l’avis des organisations internationales, j’en conviens tout en faisant remarquer que la plupart des rapports de ces organisations se fondent sur des cas isolés, tels que celui du site Lakome qui d’ailleurs a suspendu son activité sur décision de justice, laquelle décision a ainsi donné suite à une demande de l’avocat de son propriétaire.
 
Ne pensez-vous pas qu’une solution à ce genre de situations est d’accélérer la procédure de mise en œuvre du nouveau code de la presse ? Quand donc verra-t-il le jour ? Depuis le temps qu’on en parle…

On a certainement raison d’en souhaiter la mise en œuvre, c’est un texte capital. Ne serait-ce que parce qu’il exclut l’éventualité de mettre les journalistes en prison. Il ne contient en effet aucune disposition prévoyant des sanctions privatives de liberté. Ceci posé, je crois être en droit de vous dire que malgré les riches et longs débats que suscite le projet, il sera proposé à l’appréciation du Parlement à la session d’avril.

Votre ministère fait de la carte de presse un document conditionnel à l’exercice du journalisme alors même que des dizaines de professionnels se le voient refuser par vos services. Comment expliquer cela ?

Il y a quelques jours seulement, au cours de la 2ème réunion de la commission des cartes, quelque 1.100 cartes de presse ont été distribuées. L’afflux est d’ailleurs tel qu’aujourd’hui encore nous parviennent des demandes qu’en dépit de la fin des délais nous prenons en considération. Ceci dit, quand la commission refuse de délivrer une carte, elle doit adresser à l’intéressé une lettre dans laquelle elle consigne les motifs de son refus. Le journaliste débouté a alors un mois pour marquer son opposition ou faire part de ses remarques.

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