Il serait important à quelques mois des prochaines élections de demander aux victimes des dernières inondations ce qu’elles pensent réellement de la dignité et de la justice sociale. Il n’y a pas pire pour un pays qu’une personne ou un groupe de citoyens se trouvent au milieu d’une catastrophe en pensant qu’ils doivent y faire face seuls. Qu’est-ce que des gens à Ouarzazate, à Tata, à Guelmim, bref au Maroc profond, doivent penser des responsables, des élus, du gouvernement ?
Comptent-ils vraiment pour les super-fonctionnaires ou les parlementaires installés dans leurs confortables bureaux à Rabat ou à Casablanca ? Nous laisserons aux parties concernées le soin de trouver des réponses. Mais quelle que soit leur nature, ces réponses doivent nous faire peur à tous. Tant que des personnes croiront que des responsables existent mais qu’ils ne sont jamais là au bon moment, nous devons tous avoir peur de ce que ce genre de sentiment pourrait produire comme dérive, principalement chez les jeunes…