Entre le ministère de la justice et des libertés d’un côté et les professionnels du secteur de l’autre, les relations ont du mal à s’apaiser durablement, ce qui peut influer sur le cours de la réforme tout entière.
Il ne s’agit pas de donner tort ou raison à l’une des parties au détriment de l’autre puisque les deux se rejettent la responsabilité à l’occasion de chaque tension. Il est plutôt judicieux de se poser des questions légitimes sur l’impact de ces tensions sur la réforme. Il y a plus de dix ans le Maroc a entrepris une grande réforme dans le secteur de l’enseignement. Et dix ans après, nous en sommes toujours au stade de diagnostic.
De ce fait, il serait dommage que dans quelques années nous nous retrouvions dans la même situation concernant la justice. Car au regard de la situation actuelle, il existe un très grand risque que la réforme de la justice tant attendue soit vidée de son sens.