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2 ans de prison pour usurpation de fonction

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Ils étaient deux policiers  exerçant dans un arrondissement de police au district d’Aïn Chok dans la capitale économique. Ils veillaient sur la sécurité des citoyens, les protégeaient et combattaient la criminalité. Malheureusement, ils ne sont, ce jeudi du mois d’avril, que deux mis en cause qui doivent répondre à des interrogations du président de la Cour, de ses deux assesseurs et du représentant du ministère public à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.

Accusés d’abus de pouvoir, détention arbitraire, atteinte illégale à la liberté individuelle des personnes à des fins personnelles, usage de violence sans justification contre des personnes, arrestation et détention de personnes sans mandat d’arrêt, usurpation de fonction et corruption, ils se tiennent au box des accusés. Selon l’acte d’accusation, leurs crimes remontent à une année et demie quand ces deux ex-policiers avaient besoin d’argent.

Pour en avoir, ils ont pensé à perpétrer un acte criminel minable. Tous deux sont montés à bord de la voiture de l’un d’eux. L’un conduisait et l’autre lui expliquait comment ils devaient procéder à leur opération criminelle sans être divulgués. Une demi-heure plus tard, ils sont arrivés juste devant l’entrée d’un café situé dans la région de Lahraouiyine. Celui qui se tenait derrière le volant a garé la voiture et tous les deux sont descendus et entrés au café. En se faisant passer pour des éléments de la gendarmerie royale, ils ont demandé de rencontrer le patron. Ce dernier qui était chez lui les a rejoints pour savoir ce qui se passait. Avec son fils et son beau-frère, il est monté à bord de la voiture des deux policiers.

Ceux-ci ont expliqué au patron que son fils faisait l’objet d’une note de recherche lancée par les éléments de la gendarmerie royale, commandement 2 Mars. La voiture a démarré et elle ne s’est arrêtée qu’une fois arrivée juste à l’entrée du siège de la gendarmerie royale 2 Mars. Mais, avant de s’apprêter à descendre du véhicule, les deux policiers ont précisé au père qu’ils pouvaient aboutir à une solution convenable afin de blanchir son enfant. Au fil de la conversation, le prix a été fixé à la somme de trois mille dirhams et deux téléphones portables. Après les avoir empochés, ils leur ont permis de descendre et de rebrousser chemin.

La puce à l’oreille, le beau-frère du patron du café s’est rendu au poste de la gendarmerie royale de la région pour se rassurer si vraiment les limiers ont entamé une procédure d’arrestation du jeune homme. La réponse était choquante : Il n’y a ni mandat d’arrêt contre lui ni une note de recherche. Une enquête a été diligentée. Les deux policiers ont été identifiés, arrêtés et traduits devant la justice. Le juge d’instruction a décidé de les garder en détention préventive avant d’être jugés.
Verdict : Jugés coupables pour arrestation d’une personne sans mandat d’arrêt en usurpant une fonction, les deux ex-policiers ont été condamnés à deux ans de prison ferme.

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