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Tué par son ami de beuverie

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«Ce n’est pas lui qui doit sangloter, M. le président… C’est à moi de pleurer et je n’arrive pas, surtout la nuit, à retenir mes larmes». Avec cette phrase, cette mère de famille qui a perdu son fils aîné, tué lors d’une beuverie, a commencé son témoignage devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Le mis en cause, Abdellah, âgé de vingt-huit ans, qui continuait à sangloter et balbutier des mots incompréhensibles avant que le président de la Cour ne lui demande de se taire et de garder son calme.

La mère qui fondait en larmes a affirmé aux juges que son fils était un ami intime d’Abdellah au point qu’ils ne se séparaient que tard dans la nuit.
Sans emploi tous les deux, ils passaient ensemble leur temps. Tout le monde dans leur quartier Sidi Othman, dans la capitale économique, attestait qu’ils étaient de bons amis. Mais alors qu’est-ce qui a provoqué ce drame ?
«Je n’ai jamais pensé le tuer, M. le président», a affirmé Abdellah qui n’arrivait pas à retenir ses larmes, visiblement il regrettait son acte irresponsable. Le président lui a expliqué qu’il est effectivement poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner et non pas pour homicide volontaire tout en le sollicitant de lui raconter les circonstances du crime. Toujours les larmes aux yeux, Abdellah a expliqué qu’ils étaient dans un état d’ivresse avancée quand ils ont engagé une conversation portant sur l’honneur des filles.
«Je lui ai expliqué que toutes les filles doivent généralement garder leur honneur», a affirmé Abdellah à la Cour tout en continuant à leur expliquer la réaction de son ami qui a senti qu’il faisait allusion à ses sœurs.
«Je ne visais personne de particulier M. le président… mais il a cru que je parlais de ses trois sœurs», a ajouté Abdellah, et c’est ce qui l’a rendu furieux.

Il m’a demandé si mes sœurs n’ont jamais couché avec des garçons, a précisé Abdellah à la Cour.
Certes, Abdellah a perdu le contrôle de ses nerfs et a donné un coup de poing à son ami qui s’apprêtait à quitter la scène.
«J’ai pris une pierre et je l’ai lancée en sa direction», a balbutié Abdellah qui fond encore une fois en larmes.

La pierre a directement touché la tête de son ami qui a perdu connaissance. Évacué vers le service des urgences, ce dernier est passé de vie à trépas suite à une hémorragie cérébrale.
Jugé coupable pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, Abdellah a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle.

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