Les voisins n’arrivent pas à fermer l’oeil. Le brouhaha atteint le summum. Les voisins se décident enfin à demander à ces jeunes qui semblent être sous l’effet de l’alcool de se taire et de les laisser dormir. Mais en vain. Le tapage continue de plus belle. «On va appeler la police», les menace l’un des habitants. Effectivement ce voisin a composé le numéro 19 pour alerter la police.
Les éléments de la police de Hay Moulay Rachid qui assurent la permanence débarquent. Quand ils descendent de leur fourgon, ils remarquent les badauds qui s’attroupent à l’entrée de la résidence. En les dispersant, ils remarquent un jeune homme, étendu par terre, gisant dans une mare de sang, mais encore en vie.
À ses côtés, son ami prend soin de lui. Ce dernier semble être en état d’ivresse. Le chef de la brigade alerte la protection civile qui se dépêche aussitôt sur les lieux et évacue le jeune, blessé au niveau de la tête, vers le service des Urgences à l’hôpital Sidi Othmane et donne ses ordres à ses limiers pour arrêter le jeune homme qui prenait soin de la victime. Y a-t-il quelqu’un d’autre à l’appartement ?
Suite aux instructions du parquet général, les limiers y entrent, et ils y trouvent deux jeunes filles, toutes les deux en état d’ivresse. Conduisant les trois jeunes y compris les deux filles vers le commissariat de police, le chef de la brigade reçoit un coup de téléphone l’informant que le jeune homme blessé a rendu l’âme. Rapidement, une enquête a été diligentée pour élucider les circonstances du crime.
Il en ressort que le jeune propriétaire de l’appartement a décidé avec son ami et leurs deux copines de passer la nuit ensemble. Dès que la nuit est tombée, les deux jeunes couples ont commencé à s’enivrer. Vers 23h, leur ami, la victime, est arrivé depuis El Oualidia, en compagnie de son ami. Ils sont devenus donc six personnes dont les deux jeunes filles. L’alcool est vite monté à la tête. Vers 3h du matin, les deux couples ont décidé de faire l’amour. Seulement les deux hôtes les ont empêchés de rejoindre leurs lits sans savoir la raison. Et c’était le tapage absolu. Les insultes, les cris, le bris de bouteilles, etc.
«Quand les voisins nous ont menacés d’alerter la police, nous avions peur d’être arrêtés et nous nous sommes jetés, tous les quatre, par la fenêtre tentant de fuir. Seules les deux filles sont restées dans l’appartement», affirme le propriétaire de l’appartement. Perdant son équilibre, l’un des deux jeunes hommes arrivant d’El Oualidia est tombé le visage contre le sol.
Grièvement blessé, il ne pouvait plus se tenir debout pour prendre la fuite comme les deux autres amis. Le quatrième ami est resté à ses côtés essayant de l’aider. Mais en vain.
Les enquêteurs ont arrêté les deux autres amis qui étaient en fuite.
