Qui dit attribution, dit nouvelle structure. Tel est le cas du département de Mohamed Nabil Benabdellah, qui est désormais doté d’une direction chargée de la politique de la ville, du moment que son ministère est en charge de celle-ci, soit il y a environ deux ans.
«Depuis l’introduction de la dimension politique de la ville dans les prérogatives du ministère de l’habitat, il y avait un vide au niveau de l’organigramme qui avait des répercussions sur l’efficacité de l’action du département ministériel en la matière.
Aujourd’hui, nous allons mettre les moyens au niveau central pour un meilleur pilotage de cette politique», a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de l’habitat et de la politique de la ville lors d’une conférence de presse dédiée à ce nouvel organigramme adopté le 27 mars en Conseil de gouvernement.
Ainsi, la direction de la politique de la ville sera composée de trois divisions. La première étant chargée des études et des programmes, la 2ème veillera sur les projets et les conventions, et la 3ème sera consacrée au développement territorial et soutien. Cette structure contribuera également à la préparation des conventions relatives aux projets intégrés et à l’exécution de leurs objectifs.
Dans ce sens, un soutien sera apporté aux régions et aux opérateurs locaux dans la mise en place et la gestion des projets de ville. Ceci étant, la création de cette nouvelle direction répondra aux besoins des habitants des villes dont le taux s’estime, selon le ministre, à 65% dans les zones urbaines et périurbaines. Ils seront 70% à habiter en ville en 2020. De plus, les villes attirent 70% des investissements, produisent 75% du PIB et abritent 43% de la population active. Il n’empêche, nonobstant, de relever plusieurs défis dont l’espace fragmenté, la pauvreté, l’exclusion sociale, les infrastructures et les systèmes de transport insuffisants.
D’où l’intérêt d’une politique publique intégrée et participative. Dans ce sens, 55 projets de villes ont été identifiés, dont 32 ont fait l’objet de conventionnement pour un coût total de 30,1 MMDH pour 2013-2014. La contribution du ministère étant, selon M. Benabdellah, de 10%. Parmi ces 32 projets, 18 conventions ont été signées ou sont en cours de signature par les partenaires pour un montant global de 21,4 MMDH.
Les projets faisant l’objet de conventionnement portent sur la requalification urbaine intégrée, la réhabilitation des anciennes médinas et des programmes d’accompagnement et de relance des pôles urbains et des villes nouvelles.
Pour information, le département de Benabdellah se penche actuellement sur une loi d’orientation de la politique de la ville. De plus, le décret d’application relatif à la nouvelle direction est prévu cette semaine.
