Festival : Imerqane : La Culture immatérielle rencontre Nador

Le coup d’envoi de la première édition du festival Imerqane des cultures immatérielles sera donné aujourd’hui, mercredi 25 juillet à Nador. Conçu par l’association Conte’act et l’agence de l’oriental, cet événement dont la traduction du rifain signifie rencontres entend contribuer à la valorisation du patrimoine immatériel. «Les jeunes d’aujourd’hui méconnaissent la culture orale de leur pays, c’est pour cela que nous avons pensé lancer ce festival pour valoriser les coutumes marocaines», déclare Najima Taitai, la présidente de l’association Conte’act.
Pour ce qui est du choix de Nador pour l’organisation d’une telle manifestation, les organisateurs expliquent qu’il y a une absence d’activités culturelles dans cette partie du Maroc, et ce festival est une occasion pour rehausser la vie culturelle. «Organiser un festival à Nador se justifie puisqu’on n’entend plus parler de culture ans cette ville. Il serait temps de changer la donne», ajoute Najima Taitai.
Le programme de cette première édition s’articule en plusieurs volets. Colloques, expositions et concerts. Ainsi a été imaginé le concept de ce festival. Pour présenter l’éventail de la culture orale au Maroc et l’expliquer au public, des spécialistes de l’oralité et de l’immatériel feront le déplacement jusqu’à Nador pour animer les conférences sur le thème des expressions de la culture immatérielle. Mais pour illustrer de manière concrète l’objectif de cette manifestation, une exposition d’habits traditionnels, de produits du terroir et de savoir-faire de plusieurs provinces du Maroc et des pays méditerranéens. Ce sera l’occasion également de découvrir comment se confectionnaient le maquil-lage ancien, le tissage, la poterie et comment se préparaient les diverses huiles dont l’huile d’olive, de raisins secs et d’argan. Si les adultes pourront se remémorer les coutumes anciennes, les enfants, eux, devront les découvrir. Le festival pense à eux en prévoyant au menu une après-midi pour enfants. Au programme, il y aura des contes pour enfants, des concours, des jeux anciens et des devinettes. Le concept de Baba Achour déjà exploité à plusieurs reprises par l’association sera représenté à nouveau. Le personnage mythique Boujloud qui apparaissait à l’occasion de la fête du sacrifice sera également au programme. Des troupes de plusieurs régions du Maroc viendront célébrer Boujloud à leur manière. Ils viendront de Oued Zem, Nador, Ouazzane, Talsint, Meknès et Tiznit. Les organisateurs visent également à travers cet événement les Marocains résidants à l’étranger. «Les jeunes de la génération actuelle résidents à l’étranger n’ont plus de repères, ce festival sera l’occasion pour eux de découvrir peut-être pour la première fois, le patrimoine immatériel du Maroc.» Pour animer les cinq nuits du festival, les organisateurs ont ajouté des concerts fusion au programme. «On aurait pu s’arrêter au volet de la culture immatérielle, mais après réflexion, nous avons jugé qu’il fallait offrir aussi de l’animatio musicale, c’est très à la mode de nos jours», explique Najima Tai T ai.La clôture se fera en beauté le 29 juillet avec la célébration du mariage par des troupes de plusieurs régions du Maroc.