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Les baladeurs numériques, une nouvelle tendance pleine de risques

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Au début il était considéré comme un accessoire, mais aujourd’hui le baladeur numérique est devenu un instrument indispensable. Cet appareil a été créé en 1998. Depuis il ne cesse de progresser aussi bien au niveau de la forme que de la technologie. Il peut s’agir d’un récepteur radio ou d’un lecteur de disque compact, de cassette ou de fichiers musicaux. Le lecteur MP3 par exemple est facile à transporter et permet de stocker de nombreuses heures de musique. Côté meilleures ventes, c’est l’iPod qui vient en première position. Il reste le lecteur portatif de musique numérique le plus vendu au monde. En effet, 119.000.000 d’exemplaires ont été vendus depuis octobre 2001.
En ce qui concerne notre pays, ce type d’appareil numérique ne cesse de prendre de l’ampleur. Il s’impose comme une nouvelle tendance qui s’enracine de plus en plus dans notre société. Le design de ces baladeurs constitue un point fort pour le produit. L’utilisateur dispose en effet d’une panoplie de choix, correspondant à toutes les formes et à toutes les bourses. Ces appareils technologiques ont pour fonction de restituer des sons ou des images stockées. Ils permettent également de visualiser les vidéos. Quant aux dernières générations de ces « ustensiles », ils disposent de fonctions annexes comme l’enregistrement audio (pour une utilisation comme dictaphone par exemple) ou le turner FM (pour écouter la radio). Les baladeurs munis de mémoire flash ou d’un disque dur peuvent, pour leur part, se comporter comme des clés USB. Ils servent ainsi de mémoire de masse. Il est alors possible d’utiliser un baladeur numérique comme unité de sauvegarde et pour transporter des fichiers d’un ordinateur à un autre.
Toutefois, l’engouement croissant pour ces appareils soulève de nouvelles préoccupations quant à l’exposition à de forts niveaux sonores sur de longues périodes. Selon des rapports isolés de spécialistes de l’audition, davantage de jeunes présentent des signes de perte auditive. De ce fait, une étude a été menée par Santé Canada, portant sur le baladeur et le risque de perte auditive. Leurs conclusions sont alarmantes. Cette étude, qui avait comme objectif de tester la puissance maximale et le volume de divers écouteurs, casques d’écoute et lecteurs de disques compacts et son impact sur notre appareil auditif, rapporte que ces appareils peuvent générer des niveaux sonores potentiellement dommageables pour l’ouïe. Lorsque les chercheurs testaient les écouteurs fournis avec l’appareil, l’intensité sonore de la musique allait de 86 à 102 en décibel A (dBA). Et en utilisant des casques d’écoute achetés séparément, l’intensité sonore pouvait atteindre 114 dBA.
Les tests portent à croire qu’on peut dépasser cette limite. Au volume maximal, avec les écouteurs d’origine, il faut entre 12 minutes (à 102 dBA) et 7 heures (à 86 dBA) pour que le bruit généré dépasse la limite précitée. À 114 dBA, il suffit d’une minute de heavy métal ou de musique pop pour dépasser la limite. Sachant qu’il se trouve des pays, conscients de la gravité de la situation et qui étudient des propositions de loi visant à réduire le volume sonore des baladeurs et des écouteurs, les adeptes de ces instruments sont incités à redoubler de prudence. Dorénavant, ils doivent être conscients qu’on ne badine pas avec les baladeurs numériques.

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