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Abdelhadi Belkhayat, la voix de ténor

© D.R

«Kitar El Hayat», «Matakchi Biya», «Yadak al inssane» ou encore «Ya Bent Annass». Tous des succès intimement liés au nom de ce pionnier de la chanson marocaine. Abdelhadi Belkhayat est né à Fès en 1940, Il a débuté sa carrière artistique au début des années soixante. Il a quitté très tôt sa ville natale pour s’installer à Casablanca.
En 1961, Abdelhadi Belkhayat a participé à une émission à la radio qui a engendrée une nouvelle génération de la chanson marocaine composée de Mohamed El Hayani, Latifa Amal, Abdelwahab Doukkali et d’autres. Ces derniers se sont inspirés d’une autre génération égyptienne à savoir Warda El Jazaereya, Sabah, Oum Kaltoum, Farid El Atrach, Abdelhalim Hafez…
Belkhayat décida de découvrir l’Égypte, parce ce qui il était attiré par sa musique. Il s’inscrit alors au conservatoire du Caire. Mais d’autres comme l’Algérie, la Tunisie et la Libye l’encouragèrent et reconnurent son style unique. En 1973, Belkhayat tenta une carrière cinématographique. Le réalisateur Abdellah El Mesbahi lui confie un rôle dans le film  «Samt, ittijah Mamnouae» et le film «Où cachez-vous le soleil», où il partage la vedette avec Abdelwahab Doukkali. Ces films, tournés entièrement au Caire, sont restés inédits au Maroc.
Et en 1979, il a joué dans le film «Addouniya Nagham» aux côtés de l’artiste libanais Walid Toufiq et la chanteuse marocaine Naima Samih.
Pendant ce temps, Abdelhadi Belkhayat multiplie les collaborations avec des auteurs comme Ahmed Tayeb Elalj et Abderrafiî Jaouahiri, et son compositeur favori Abdeslam Amer , qui ont su populariser son côté classique tout en lui apportant une touche chic et romantique. Les chansons «El Qamar el Ahmar», «Fi Qalbi jarh q’dim», «Aouni nensak» sont de grands classiques du patrimoine marocain.
La voix forte de Belkhayat présente l’avantage de s’adapter aux différents genres musicaux. Il peut passer sans complexe de la plus difficile «qassida» de Mohamed Abdelwahab au plus populaire des airs de Hocine Slaoui. Le succès continuera jusqu’à la fin des années 80 où il entame une période mystique et se consacre exclusivement aux psalmodies coraniques. Il se retire dans une mosquée casablancaise et fait l’imam pendant quelques années. Ses fans, pendant ce temps, continueront à répéter le refrain de la chanson «qitar El hayat», son dernier succès, tout en le considérant comme le dernier mythe marocain vivant, au même rang que Nass El Giwane ou Jil Jilala.
En 2000, Abdelhadi Belkhayat décide de ne pas s’arrêter là et commence à chanter pour satisfaire un public toujours demandeur. Et il a fait des tournées à travers les villes du Royaume, et a participé dans des festivals musicaux, annonçant son retour sur la scène artistique.

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