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Charif : « L’informel menace la messagerie »

ALM : Quelle est la place occupée par la SDTM dans le marché de la messagerie au Maroc ?
Abdelaziz Charif : Le groupe SDTM est actuellement le leader de l’activité messagerie au Maroc. Son ascension est due au choix de son système d’exploitation basé sur une meilleure rationalisation de la chaîne logistique transport (ramassage – convoyage – livraison à domicile). L’optimisation de chaque étape est assurée par la mise en œuvre des moyens logistiques plus adaptés. En effet, le groupe SDTM dispose des plus importantes infrastructures logistiques  du marché : 8 plates-formes régionales et 32 agences permettent la desserte de toutes les destinations au Maroc.  En outre, l’acheminement annuel de 5,5 millions de colis est rendu possible grâce à l’exploitation d’une flotte de plus de 300 véhicules.

Quels sont les segments qui intéressent la SDTM ?
Notre activité principale correspond à la messagerie rapide (J+1) sur tout le territoire national. D’autres segments sont développés, notamment la messagerie express (J) sur des axes précis. Dans le cadre de l’externalisation de la distribution de certaines entreprises, nous effectuons également des opérations d’affrètement et développons l’activité de gestion de stock en tant que partenaire des opérateurs spécialisés.

Comment s’organise le secteur de la messagerie au Maroc ?
Le secteur de la messagerie s’organise autour d’une dizaine d’entreprises.  Celles-ci doivent faire face à une concurrence déloyale de la part du secteur informel.
Les enjeux, à moyen terme, de l’activité de messagerie résident dans l’évolution vers plus de transparence et de structure du marché. Nous tenons à rappeler que le secteur du transport est une des composantes essentielles du développement économique d’un pays. Néanmoins, nous sommes optimistes quant à la prise de conscience par les pouvoirs publics de la nécessaire mise à niveau de ce secteur d’activité par la prise de décisions permettant de protéger les opérateurs structurés de la concurrence déloyale dont ils sont victimes.  

Quelles sont les autres difficultés liées à ce secteur ?
Le secteur de la messagerie est aujourd’hui confronté à des difficultés inhérentes à l’augmentation des facteurs de production (SMIG, Assurances, carburant…). La concurrence du secteur informel ainsi que la baisse des marges commerciales génèrent une faible rentabilité au niveau de cette activité. L’Association marocaine des transporteurs de messagerie (AMTM), à laquelle sont affiliées les plus importantes sociétés du secteur, contribue notablement au développement de l’activité messagerie au Maroc. Elle se positionne comme un interlocuteur privilégié des autorités de tutelle et envisage des solutions de mutualisation de moyens pour répondre aux problématiques évoquées précédemment.

Quelles sont les nouveautés proposées actuellement par la SDTM ?
Le groupe SDTM continue à développer son réseau pour répondre au besoin de proximité des clients. Cette approche se traduit par la prévision de nouvelles agences et plates-formes en 2006. Ces infrastructures seront dotées de tous les équipements (niveleurs de quais…) permettant d’optimiser toutes les opérations. D’autre part, notre objectif est d’améliorer la traçabilité des expéditions en utilisant les technologies les plus élaborées. Enfin, nous envisageons de proposer à nos clients une approche globale en intégrant toute une offre de prestations logistiques.      

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