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Traditions ramadanesques : Fès : Des soirées en famille sous des notes andalouses

© D.R

Le mois sacré de Ramadan est l’occasion, pour les habitants de Fès, de se rapprocher un peu plus de leur patrimoine culturel. Les mères de famille commencent ce mois en effectuant le traditionnel grand ménage : les maisons doivent être propres pour accueillir les nombreuses visites familiales caractéristiques du Ramadan. Vient, ensuite, le tour des vêtements traditionnels. Ils sont à l’honneur durant les trente jours de ce mois sacré. Les couturiers sont sollicités à l’avance pour confectionner différents modèles mariant tradition et modernité. Longue robe brodée à capuchon, djellabas sous toutes les couleurs et pour tous les goûts.
Parents et enfants s’adonnent au plaisir de jalonner les nombreux souks de la médina pour trouver ce dont ils ont besoin pour célébrer correctement cette période de l’année.
La table du f’tour, elle, est particulièrement connue pour les délicieux krachels, des brioches aux sésames spécialement préparées pour accompagner le thé à la menthe. Les recettes appétissantes ne font pas défaut. Msemmen au khliî, griwesh, chebbakia, maqrout et sellou sont préparés par les femmes les plus âgées de la famille qui se font assister par les plus jeunes afin de leur transmettre leur savoir-faire. 
Pour la première journée du Ramadan, la famille est au complet. Parents, enfants et petits-enfants, tous autour de la même table garnies d’une panoplie de «chhiwats» spécialement préparées pour célébrer ce mois sacré. C’est, aussi, le mois où la spiritualité est à son paroxysme. Les mosquées sont animées par les flux de personnes qui vont accomplir leur devoir de prière dans une ambiance de recueillement. Les jeûneurs se sentent plus près de Dieu, l’ambiance festive qui règne dans les nombreuses ruelles de la médina ne laisse personne indifférent.
Entre le f’tour et le repas du shour, les activités ne manquent pas. Dans cette ville riche par son patrimoine, les activités culturelles sont omniprésentes, soirées de danse, chants soufis, orchestres locaux dans les cafés comme Dar El Batha. La rupture du jeûne se fait toujours au rythme des musiques. Le tarab al andaloussi, le malhoun et autres notes aussi douces que le miel viennent égayer les soirées ramadanesques.
Les patios, à proximité de Bab Boujloud, la maison Tazi et autres sites à vocation culturelle abritent des festivals et des spectacles à l’occasion.
À la fin du Ramadan et pour célébrer l’arrivée de l’Aid El Fitr, les familles achètent de nouveaux vêtements. C’est surtout les enfants qui y prennent le plus de plaisir. Le jour «j», les enfants de chaque famille et de chaque quartier se réunissent pour jouer et profiter pleinement de la fête. Toute une série d’activités pour clôturer le mois sacré du Ramadan en veillant à maintenir l’esprit traditionnel qui entoure cette période festive de l’année. Pour la dernière soirée du Ramadan, des gâteaux sont confectionnés dans chaque famille pour accueillir les invités du lendemain qui viennent fêter l’avènement de l’Aid El Fitr dans une ambiance familiale et chaleureuse.

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