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Métiers paramédicaux : Le Maroc ne compte que 700 kinésithérapeutes libéraux

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Le Maroc souffre d’un manque crucial de kinésithérapeutes. On compte actuellement 700 kinésithérapeutes installés en libéral à travers tout le Royaume. Des chiffres alarmants  qui ont été avancés par les professionnels lors d’une table ronde sur «L’importance des métiers paramédicaux dans la réussite des rééducations»  organisée récemment à l’Université internationale de Casablanca. Et pourtant les professions paramédicales sont décisives dans les schémas thérapeutiques.

Le Professeur Said Benomar, neuro-pédiatre, chef de service à l’Hôpital d’Enfants de Casablanca, a fait remarquer que  les pathologies en orthopédie infantile nécessitent le traitement kinésithérapique alors que pour les pathologies en neuro pédiatrie, il faut recourir à plusieurs spécialités, à savoir la kinésithérapie, l’orthophonie  et la psychomotricité. Par ailleurs, le Pr Benomar a insisté sur le fait que la prise en charge thérapeutique doit être pluridisciplinaire .

Pour sa part, Saraa Zarkik, présidente de l’Association des orthophonistes du Maroc, a indiqué  qu’il n’existe que 155 orthophonistes installés en libéral au Maroc. Des statistiques qui montrent le besoin urgent de médecins dans ces spécialités. Les intervenants ont d’ailleurs relevé que le secteur du paramédical manque de professionnels qualifiés, vu l’augmentation de l’espérance de vie de la population et l’évolution des besoins. Et par conséquent, il n’y a pas d’adéquation entre l’offre et la demande.  

Cette rencontre a aussi été l’occasion de mettre en exergue l’importance de la kinésithérapie respiratoire et la rééducation des troubles neuro-moteurs chez l’enfant. Un point qui a été souligné par  Aziza Boutayeb, kinésithérapeute, présidente de l’Association des kinésithérapeutes du Grand Casablanca. Celle-ci a notamment rappelé tous les champs d’activité du kinésithérapeute : pédiatrie, traumatologie, orthopédie, neurologie, pneumologie, cardiologie… Dans les différentes techniques kinésithérapiques, Mme Boutayeb a  souligné l’importance des techniques manuelles et insiste sur la formation aux techniques récentes.

Elle a conclu par le fait que «le métier de kinésithérapeute est un métier polyvalent, ce qui en fait sa richesse». Enfin, Catherine Guyot, première psychomotricienne installée en libéral au Maroc, a mis l’accent sur la rééducation de l’enfant atteint de troubles neuro-moteurs. Cette spécialiste a précisé que pour cette rééducation le thérapeute a besoin de la collaboration de la mère pour favoriser l’interaction entre le psychomotricien et l’enfant.

Notons que le Royaume ne compte qu’une quinzaine de psychomotriciens. Pour terminer, Mme Guyot a insisté sur l’importance d’inclure tout l’entourage immédiat de l’enfant pour pouvoir établir  un diagnostic précis et établir un plan de rééducation personnalisé.

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