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Un jeu de cartes qui finit mal

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Un veilleur de nuit au quartier Essalama III, à Casablanca, prend le chemin du service de permanence au district de police de Moulay Rachid, sur sa bicyclette, vendredi 16 août, vers 4h du matin. Il arrive au commissariat la sueur au front, laisse sa bicyclette à l’entrée et y rentre. «Chef, un «ould derb» a été tué par ses amis», confie-t-il à un policier. Celui-ci avise son supérieur qui donne ses ordres à ses limiers de se mobiliser.

Ils quittent sur-le-champ leur bureau et montent dans l’estafette. En quelques secondes ils arrivent sur la scène du crime. 4h45 du matin sonne. Sur les lieux, le cadavre d’un jeune homme, 25 ans, gisant dans une mare de sang. Les policiers examinent le cadavre et remarquent une grave blessure au niveau du cou. Le fourgon mortuaire arrive ensuite et évacue le cadavre de la jeune victime vers l’hôpital médico-légal d’Arrahma. Il doit être autopsié pour déterminer la cause de la mort. Mais, ce qui est certain, selon le veilleur de nuit, c’est qu’il a été tué par l’un de ses amis. Ce seul témoin oculaire indique même aux policiers la demeure du présumé meurtrier.

Mais ce dernier ne s’y trouve pas. Impatiemment, les limiers le recherchent, mais ils ne l’arrêtent que trois jours plus tard. Soumis aux interrogatoires, il avoue être le criminel. Il affirme qu’ils jouaient à un jeu de cartes. A un moment donné, l’un s’est fâché d’avoir perdu. Un malentendu qui a cédé la place aux injures. Tout d’un coup, notre jeune homme a pris un couteau que lui a remis son ami qui participait avec eux au jeu.

Et c’est le coup fatal. Sur le vélomoteur de celui qui lui avait remis l’arme blanche, il a pris la poudre  d’escampette. Arrêté également, son ami qui l’a incité à tuer la victime a précisé aux enquêteurs que le couteau ne lui appartenait pas, mais à un adolescent de 16 ans, qui participait également au jeu de cartes. Épinglé, cet adolescent, dealer de son état, qui était en compagnie d’un autre, était en possession de 10 morceaux de haschich. Chez lui, les policiers ont saisi 8 comprimés psychotropes.

Tous les quatre ont été traduits devant la justice tout en poursuivant le mis en cause principal pour coups et blessures ayant entraîné la mort, complicité et non assistance à une personne en danger pour les trois autres en ajoutant également l’accusation de trafic de drogue pour les deux adolescents.

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