Automobile

Il était une fois… Renault 20 : N’a pas la classe qui veut !

© D.R

Nous avons adopté certaines voitures et à leur tour elles ont fini par nous adopter ! Elles renvoient à des pans entiers de notre enfance, nous lient à des impressions, des émotions, des souvenirs et arrivent à nous arracher parfois un sourire de nostalgie. Pour les trentenaires d’entre vous, la Renault 20 fait partie de ces voitures qui ne vous laissent pas totalement indifférents. Elle est née en novembre 1975 sous les coups de fusain du styliste Gaston Juchet, chef à l’époque du service style automobile de Renault. Retour en arrière sur l’histoire de cette citadine à l’âme de routière.

Pas d’ostentation, mais de l’allure…

Identique à sa grande sœur la Renault 30 de par sa carrosserie, excepté au niveau des optiques avant (quatre optiques rondes sur la 30, deux quasi-rectangulaires sur la 20). La 20 se distingue par ses motorisations moins puissantes et par sa présentation plus simple: encadrements peints des vitres de portes, pas de bourrelets en caoutchouc sur les pare-chocs ni de baguettes latérales de protection.

Routière d’abord…

Dotée de quatre roues indépendantes avec ressorts hélicoïdaux, amortisseurs télescopiques et triangles superposés, elle est confortable et tient bien la route, mais sa suspension très souple provoque un fort cabrage à l’accélération et au freinage. Il est moindre sur les modèles 1981 équipés du train avant à déport négatif. Tous les moteurs des Renault 20 sont des quatre cylindres en ligne en aluminium, avec circuit de refroidissement scellé et ventilateur automatique, placés longitudinalement devant l’essieu avant.

Sélection naturelle !

La Renault 20 débute sa carrière en versions L, TL et GTL avec le moteur Cléon-Alu de la Renault 16 TX, un 1 647cm3 de 96 ch DIN à arbre à cames latéral entraîné par chaîne. La presse est unanime à louer l’habitabilité et le confort de la voiture mais critique assez sévèrement les performances, surtout en reprises. La 20 GTL, qui est dotée d’une direction assistée, de la condamnation centralisée des portes et de lève-vitres avant électriques est la plus vendue. La Renault 20 L n’a pas le droit aux roues de style ni à l’autocollant noir mat sous la lunette arrière ; elle sera supprimée dès 1977. Pour 1977, les poignées de porte inversées peu pratiques sont remplacées par un système à palette et l’orifice de remplissage de carburant est dissimulé par une trappe. En juillet 1977, la Renault 20 reçoit enfin le moteur qui lui manquait avec le tout nouveau 1 995 cm3 (Moteur J) à arbre à cames en tête de 110 ch DIN (type J6R, puissance ramenée à 109 ch en 1979 et 104 ch à partir du restylage de 1980) sur la version TS 2 litres. Celle-ci sera rapidement la grande familiale préférée des français devant les Peugeot 505 et Citroën CX.

Montée en gamme avec la version TS

Par rapport à la 20 GTL à laquelle elle succède, la TS ajoute un pare-brise feuilleté, des sièges à dossier haut (donc pas d’appuie-têtes), des roues de diamètre 14 pouces à quatre fixations identiques à la Renault 30, un sigle «2 litres» sur la calandre (pour 1979), des baguettes latérales de protection et des bourrelets de protection de pare-chocs en caoutchouc. À l’instar des autres Renault 20, le tableau de bord est légèrement modifié.
À partir de novembre 1978, une boîte à cinq vitesses est disponible en option.
Pour 1981, une 20 LS 2 litres à l’équipement de niveau TL apparaît et se vendra peu. La diffusion des Renault 20 à moteur 2 litres restera limitée à l’étranger où le hayon n’est pas apprécié dans ce segment de marché.

Premier diesel de chez Renault…

En décembre 1979, la 20 devient la première Renault de tourisme à être équipée d’un bloc diesel (type J8S). Celui-ci possède une cylindrée de 2 068 cm3. Dérivé du bloc essence de la TS 2 litres, il est aussi réalisé en aluminium. Le nouveau train avant à déport négatif, qui impose d’autres roues, est caractérisé par des axes de pivot de roue qui se projettent à l’extérieur de la voie. La direction peut être assistée (en série sur la version GTD). La 20 diesel existe d’abord en version atmosphérique (63,5 ch DIN) puis en version turbo (85 ch DIN) pour 1983. Le moteur diesel sera monté sur la Jeep CJ-7.

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