Société

Fortifier le Nutrilait en iode: Etude d’efficacité

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«Nous envisageons de chercher des foyers où il y a des carences en micronutriments». La démarche soufflée, jeudi 19 février à Rabat, par la fondation pour la nutrition de l’enfant intervient après une initiative louable lancée dans les régions de Doukkala-Abda et de Tadla-Azilal.

Une structure qui se fixe, selon son directeur, Amjed Achour, «d’apporter et contribuer efficacement à l’amélioration de la santé des enfants marocains via une bonne alimentation». D’où le développement, en collaboration avec Centrale Laitière, d’un nutrilait fortifié par des vitamines A et D3, fer, iode et calcium.

Outre cette initiative, la fondation a présenté en collaboration avec l’unité mixte de recherche en nutrition et alimentation une étude d’efficacité de la consommation du lait fortifié en vitamines A et D3 et en minéraux fer et iode sur le statut nutritionnel des enfants en âge scolaire. Un examen lancé dans le cadre du programme national de lutte contre les carences en micronutriments et la stratégie nationale de nutrition 2011-2019. Au bout de 9 mois d’étude à Tadla-Azilal, il s’est avéré, selon Pr. Hassan Aguenaou, directeur de ladite unité mixte et professeur à l’université Ibn Tofail à Kénitra, qu’il n’existe «pas de différence entre le lait fortifié et non fortifié parce que le sol de la région ne contient pas d’iode». «Alors là je me suis arraché les cheveux!», a-t-il dit suscitant le rire de la salle alors qu’il a une calvitie.

Il ressort également de l’étude, qui a porté sur des enfants de 7 à 9 ans, que 9 femmes sur 10 sont analphabètes et que les ménages sont composés de 6 personnes. Aussi, le choix s’est porté sur ladite région en raison de l’importance du retard de croissance qui y sévit.   

Ceci étant, ladite étude d’efficacité, complexe et lourde à gérer selon Pr. Aguenaou, recommande de maintenir la composition du lait fortifié en vitamines A et D3 et en fer. La même mouture exhorte également à réfléchir à la nécessité de fortifier ce type de lait en iode compte tenu de sa teneur résiduelle voire encourager la recherche des données relatives à la nutrition entre autres.        

Outre cette étude, une enquête nationale est prévue lors de l’année en cours. Le but étant d’examiner la prévalence des carences en micronutriments, considérées par Pr. Aguenaou en tant que problème de santé publique au Maroc, et évaluer l’impact des vitamines A et D3. Aussi, une étude d’impact est prévue prochainement par le ministère de la santé.

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